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Le bilan des morts du coronavirus a franchi le seuil catastrophique de 100 000

Cependant, le régime iranien continue ses dissimulations

Selon les réseaux d’opposition iraniens à l’intérieur du pays, MEK, le nombre de victimes du coronavirus dans plus de 427 villes, soit moins de 50% des villes, a dépassé la limite catastrophique de 100000. Pendant ce temps, le régime iranien a annoncé son chiffre officiel le 7 septembre 22293

Un certain nombre de responsables du régime iranien ont déclaré publiquement que les statistiques fournies par le régime iranien ne reflètent pas le nombre réel de morts en Iran.

Mohammad-Javad Haghchenass, membre du conseil de Téhéran, a déclaré au quotidien Etemad Online, le 22 août : « Nous avons vu, par exemple, que nous enterrions 120 à 130 personnes au cimetière de Behecht-e Zahra à Téhéran [chaque jour], et le nombre de morts annoncé par le ministère de la Santé pour l’ensemble du pays est égal au nombre de personnes enterrées à Behecht-e Zahra. » Il a souligné que les services de renseignement des pasdarans avaient intenté une action en justice contre lui pour avoir cherché à connaitre les chiffres réels des victimes.

Le quotidien officiel Jahan-e-San’at a été interdit par le Conseil de surveillance de la presse après avoir cité le Dr Mahboubfar, membre du centre national de lutte contre le coronavirus, disant que le nombre de morts était 20 fois plus élevé que le chiffre annoncé par le ministère de la Santé. Or le journal Vatan Emrouz avait cité Mahboubafar le 30 mai disant : « Les chiffres actuels sur le coronavirus sont 20 fois plus élevés que ceux annoncés par le ministère de la Santé, et cela a amené les citoyens à ne pas prendre cette maladie mortelle au sérieux. »

Selon des déclarations antérieures de responsables du régime iranien, même le chiffre de 100 000 annoncé par l’opposition iranienne semble très prudent.

« Notre estimation est que, jusqu’à maintenant, 25 millions d’Iraniens ont été infectés par ce virus », a indiqué Hassan Rohani samedi devant le Comité national de lutte contre la pandémie, se référant à un rapport du ministère de la Santé. Et il a prévenu que « 30 à 35 millions » de personnes supplémentaires risquaient de le contracter, laissant entendre que les autorités espéraient que « l’immunité collective » permettrait de bloquer le virus dans le pays le plus affecté du Moyen-Orient.

Ce chiffre semble particulièrement prudent puisque surtout que le taux de mortalité moyen par coronavirus dans le monde, selon les statistiques sanitaires mondiales, est de 3,26, soit 3,26 décès pour 100 confirmés infectés, alors que l’infrastructure sanitaire en Iran s’est effondrée.

Minou Mohraz, membre du CNLC, a déclaré le 6 juin au site Khabar Fori : « Actuellement, environ 20 % de la population totale de notre pays a contracté ce virus, et selon l’Organisation mondiale de la santé, au moins 40 à 70 % de la population attrapera cette maladie. »

Pour la spécialiste en épidémiologie moléculaire de l’université de Bâle Emma Hodcroft, un tel niveau peut être significatif car il est considérablement plus élevé qu’ailleurs. « Un taux de séropositivité de 30 % dans un pays, d’après les chiffres donnés, serait de très très loin le plus élevé de tous les pays », a-t-elle indiqué, soulignant qu’un tel taux n’avait été constaté que dans des zones très touchées comme New York ayant une population moindre et plus dense que l’Iran. Il est risqué, selon elle, d’extrapoler les résultats de tests sérologiques à une population entière surtout s’ils proviennent d’une zone très affectée.

Le journal officiel Jahan-e San’at a dévoilé le 8 avril : « La quarantaine est très coûteuse pour le gouvernement de la République islamique d’Iran car il doit subvenir aux besoins de la population et le gouvernement hésite à dépenser. Le gouvernement est indifférent à la vie des citoyens… Il ne croit pas à la quarantaine et à la fermeture complète du pays, il a donc mis en danger la vie de millions de personnes. »

Pourquoi le régime iranien a-t-il choisi la stratégie de l’immunité collective ?

« Suite à la crise économique et à la dévaluation du Rial due aux sanctions, en choisissant la stratégie de l’immunité collective, le gouvernement s’est empressé d’assouplir les mesures préventives, de lever toutes les restrictions et de mettre la vie des gens en danger pour empêcher la reprise des soulèvements de 2017 et 2019 », a déclaré Hamed Reza Mahboobfar, membre du NCCT, à Jahan-e Sanat le 9 juillet 2020.

Mais le cauchemar d’un autre soulèvement, qui détruira sans aucun doute tous les fondements de ce régime, ne quittera pas le régime même un instant. « coronavirus ; c’est une bombe à retardement à Téhéran qui va bientôt exploser. La situation de Corona à Téhéran s’aggrave de jour en jour “. Le site Web proche du gouvernement Khabar-Fori a écrit.

Le journal officiel Mostagel s’est également fait l’écho des inquiétudes concernant un soulèvement : « Ce qui inquiète l’Iran en été 2020, ce sont les émeutes urbaines. Compte tenu de la pauvreté généralisée, de l’épidémie de Coronavirus et de la population pauvre et démunie pour laquelle aucune solution n’a été trouvée, nous devrions être inquiets. »

 

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