le Racing 92 croque Clermont et les Saracens

Le Racing 92, après s’être fait les dents sur Lyon puis Montpellier en Top 14, n’a fait qu’une bouchée de Clermont (36-27), samedi en quarts de finale de la Coupe d’Europe, et retrouvera en demie les Saracens, mordants tenants du titre.

Les Anglais, promis à une relégation en deuxième division pour avoir contourné le plafond salarial, n’ont plus que la Coupe d’Europe à jouer et ils l’ont démontré en roulant sur le Leinster (25-17), pourtant tout frais vainqueur du Pro 14 avec dix-sept victoires en autant de matches.

« On sait qu’on a trois marches à gravir: on en a gravi une, il en reste encore deux. On va pas tomber dans l’euphorie parce qu’on sait ce qui nous attend la semaine prochaine. On va recevoir une très très très grosse équipe, capable d’aller gagner au Leinster », a confié l’entraîneur des Ciel et Blanc Laurent Travers.

Dans le dernier carré, le Racing 92 affrontera donc un adversaire qu’il a dominé en phase de poules, terminant premier du groupe 4, devant les Sarries: à l’aller, les Ciel et Blanc l’avaient emporté facilement (30-10) tandis que, au retour, déjà qualifiés, ils avaient chuté de justesse (27-24).

Plus de huit mois plus tard, la bonne nouvelle pour le club français, c’est qu’ils recevront les Saracens à l’Arena dans une semaine. Sans Kurtley Beale, la recrue phare de l’été, toujours suspendu après un plaquage haut sur le jeune centre international montpelliérain Arthur Vincent la semaine dernière.

Sans Louis Dupichot non plus, vraisemblablement, l’ailier francilien étant sorti sur civière au bout de 20 minutes de jeu, après avoir inscrit le premier essai de la rencontre. Dupichot souffre d’une coupure au genou droit, un coup de crampon ayant laissé une plaie béante.

– 20 dernières minutes poussives –

Son remplaçant, François Trinh-Duc, a fêté son deuxième match européen de l’année 2020 par un essai, 244 jours après celui inscrit face… aux Saracens en janvier.

Les Clermontois, eux, ont été trop indisciplinés, trop absents, pour inquiéter un Racing 92 qui reste sur deux démonstrations en Top 14. Archi-dominés en mêlée, les Jaunards ont concédé onze pénalités à la pause, dont trois pour le seul Etienne Falgoux.

Le pilier a d’ailleurs écopé d’un carton jaune (27e) pour une poussée en travers. Et le buteur du Racing 92 Teddy Iribaren (cinq sur six, vingt points) s’est chargé de sanctionner Clermont.

Les essais de Wesley Fofana (59e, 30-15), de Kotaro Matsushima (69e, 33-22), puis de Damian Penaud (72, 36-27) n’ont été qu’illusoires. La réaction auvergnante, trop tardive, n’a pas changé grand chose.

« Il y a un écart entre le Racing et nous. Ca s’est vu (…) Si on avait lâché, on en aurait pris soixante », a déploré Franck Azéma, le manager clermontois.

Laurent Travers, qui avait aligné neuf joueurs issus du centre de formation sur la feuille de match, sait qu’il a encore du pain sur la planche avant les retrouvailles avec les Sarries.

Finaliste en 2016 et 2018, le Racing a affiché son ambition, Camille Chat, Finn Russell ou Teddy Iribaren assurant vouloir enfin remporter la Coupe d’Europe.

Après avoir franchi un premier test à Clermont en quart, les Racingmen auront l’occasion de le prouver face à l’ogre anglais.