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Selon Médiapart, une organisation chrétienne française soutient les milices d’al-Assad depuis 7 ans

L’organisation « Sauvez les Chrétiens d’Orient » est une institution partenaire du ministère français de la Défense selon le site d’investigation Médiapart.

L’organisation française « Sauvez les Chrétiens d’Orient » apporte son soutien aux milices du régime syrien dans la province et le riff de Hama, et ce depuis 7 ans, a rapporté le média français Médiapart.

Sous le titre, « Dangereux liens entre l’organisation Sauvez les Chrétiens d’Orient et les milices d’al-Assad », Médiapart rapporte que l’organisation « prétend offrir des aides aux chrétiens de Syrie sans intervenir dans la guerre qui secoue ce pays, mais en réalité elle appuie les milices de défense nationale relevant du régime d’al-Assad, depuis 2013 ».

Plusieurs années après la rupture par la France de ses relations diplomatiques avec le régime syrien, en 2012, le ministère français de la Défense a accordé à l’organisation « Sauvez les Chrétiens d’Orient », le titre « d’institution partenaire de la Défense nationale », au mois de février 2017.

L’organisation française dispose de liens étroits avec les milices de Défense nationale à Mhardeh (MNDF), qui sont accusés d’avoir commis des crimes de guerre en Syrie et qui sont actives dans la province et le rif de Hama, depuis 2013.

Il ressort de certains extraits vidéos mis en ligne sur Youtube, que l’homme d’affaires syrien Simon al-Wakil, chef de la milice MNDF présente ses remerciements à l’organisation française « Sauvez les Chrétiens d’Orient » pour les aides offertes.

Selon le Réseau syrien des droits de l’Homme, les milices de la défense nationale à Mhardeh ont participé aux attaques lancées par le régime syrien sur Hama et Idleb en 2019, en saccageant et pillant les maisons dans ces zones pour vendre les objets volés dans le marché de la ville chrétienne d’Al-Suqaylabiyya, proche de Mhardeh.

Le site électronique de l’organisation française passe en revue ses activités en Irak, en Syrie, en Jordanie, au Liban, en Egypte, en Ethiopie, au Pakistan et en Arménie, depuis 2013,

Présentant la mission de l’organisation, il est écrit qu’elle consiste à « renouer les liens avec les Chrétiens d’Orient ».

Ce qui est remarquable, c’est la présence des photos des représentants de l’organisation Alexandre Goodarzy et Benjamin Blanchard qui portaient des armes automatiques de type kalachnikov en Syrie.

Bien que l’organisation prétende que sa mission en Syrie consiste à offrir des aides humanitaires aux populations civiles, il n’en demeure pas moins qu’un extrait vidéo enregistré en 2016 montre Goodarzy alors qu’il distribuait des couvertures et des colis alimentaires aux milices de la « Défense nationale » à Mhardeh.

Des chercheurs de « Human Rights Watch » indiquent qu’il est établi et connu que les éléments des milices ont commis une série de violations des droits de l’Homme et que l’ensemble des organisations non-gouvernementales actives en Syrie sont au courant de cela.

Les représentants de l’organisation, Alexandre Goodarzy et Benjamin Blanchard, ont remis le prix du « Sauvetage de Mhardeh » à Simon al-Wakil, en novembre 2019, ce qui montre que l’organisation s’est chargée de la mission de « récompenser les chrétiens qui se défendent ».

L’organisation a offert, également, une récompense similaire à Nabel al-abdallah, chef de milice de la « Défense nationale » dans la zone d’Al-Suqaylabiyya, sous prétexte d’avoir « sauvé » sa ville.

L’organisation « Syriens pour la vérité et la justice », qui siège en France, accuse al-Abdallah d’avoir ouvert un camp d’entraînement pour enfants à Mhardeh et Al-Suqaylabiyya.

Ladite organisation souligne qu’al-Abdallah et al-Wakil visent à renforcer les effectifs des milices de la « Défense nationale ».

Al-Abdallah et al-Wakil, récipiendaires du prix et de la considération de l’organisation « Sauvez les Chrétiens d’Orient » sont accusés d’avoir commis des crimes de guerre, à Hama, en 2012, en 2014 et en 2017.

Selon un rapport élaboré par l’organisation « Pro justice », une organisation syrienne implantée aux Etats-Unis, 25 civils ont perdu la vie, en 2012, lorsque leurs maisons ont été bombardées dans la ville de Halfaya, située à 2 kilomètres de Mhardeh, sur ordre d’al-Wakil.

De même, les éléments des milices relevant d’al-Abdallah et d’al-Wakil sont accusés d’être responsables de la mort de près de 100 femmes et enfants, qui ont été poignardée et brûlés vifs, en 2012, dans le village al-Qabir, situé à 6 kilomètres de Mhardeh.

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