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le soufflé français vite retombé

Beaucoup d’espoirs, des premières promesses et puis le passage à vide. Le Tour de France 2020, côté français, n’a pas été le feu d’artifice de l’été 2019. Les satisfactions Alaphilippe, Peters et Cosnefroy compensent difficilement les déceptions Pinot et Bardet.

. Alaphilippe au rendez-vous

Héros de juillet 2019 avec ses 14 jours en jaune, Julian Alaphilippe a lancé de la meilleure façon le Tour des Français: en remportant l’étape qu’il avait annoncée, la 2e et son parcours de moyenne montagne autour de Nice.

Pas de remake de l’épopée dorée cette fois, puisque l’aventure jaune n’a duré que trois étapes, la faute à une pénalité dommageable pour ravitaillement non-autorisé. Ce qui ne l’a pas empêché de répéter que son Tour était « réussi ».

« J’ai vraiment la sensation d’avoir fini fatigué mais pas totalement épuisé comme l’année dernière et c’est ce que je voulais », apprécie le Français, qui a d’autres objectifs en tête: le championnat du monde à Imola (Italie) dimanche puis les classiques ardennaises.

. Première pour Peters

Le seul autre succès français n’est pas venu d’Alaphilippe, pourtant abonné aux doublés ces deux dernières années, mais de Nans Peters.

Le coursier d’AG2R, déjà vainqueur d’étape sur le Giro 2019, l’a décroché sur la première étape pyrénéenne, à Loudenvielle, après une attaque dans le port de Balès, premier col classé hors catégorie de ce Tour.

Les pentes mêmes où la principale chance au classement général côté tricolore a volé en éclats avec la défaillance surprise de Thibaut Pinot –qui serrait en réalité les dents depuis le départ à Nice.

. Pinot noir

« Tomber le premier jour comme ça alors qu’on sortait d’un Dauphiné plutôt convaincant et que j’arrivais en forme sur le Tour de France… », rage encore le héros malheureux de juillet 2019.

« Jamais je n’aurais pensé que j’allais vivre un calvaire pareil, décrit-il. C’était une chute assez violente, elle m’a handicapé sur tout le Tour ».

Au point que le lauréat du Tour de Lombardie 2018 n’a jamais été en mesure de sauver sa Grande boucle en tentant de remporter une étape.

. La confirmation Martin

Pinot hors jeu, les espoirs français se sont reportés vers Romain Bardet, deux fois sur le podium du Tour (2016 et 2017), et le leader de Cofidis Guillaume Martin. Le Normand, 12e l’an passé, s’est révélé au grand public en se maintenant pendant six jours sur le podium de la course… jusqu’à l’étape du Puy Mary.

La 13e de ce Tour –ça ne s’invente pas– a été la fossoyeuse des dernières espérances bleues Guillaume Martin et Romain Bardet.

Le premier, tombé trois jours plus tôt lors de l’étape des îles, entre Oléron et Ré, a perdu le contact dès le col de Neronne et dégringolé à la 12e place.

Un rang qu’il a amélioré après le contre-la-montre en doublant Alejandro Valverde.

« Ca reste une manière correcte de finir un Tour qui reste réussi », retient-il. Avec sa 11e place finale, il améliore d’une unité son résultat de l’an passé.

. Fin amère pour Bardet

Pour son dernier Tour sous les couleurs d’AG2R La Mondiale avant son transfert chez Sunweb, Romain Bardet n’a pas vu la 14e étape. Victime d’une chute à 65 km/h sur ses terres d’Auvergne, le grimpeur a subi une commotion cérébrale.

Remonté en selle, il a perdu deux minutes et demie en fin d’étape avant de se résoudre à l’abandon dans la soirée.

« Evidemment, la grosse déception, c’est la chute de Romain, reconnaît Vincent Lavenu. Si on regarde le scénario du Tour 2020, on pouvait attendre un top 5 ».

. Les pois de Cosnefroy

Le patron de l’équipe AG2R retient aussi le « maillot à pois pendant quinze jours » de Benoît Cosnefroy. Le puncheur normand est le Français qui a conservé le plus longtemps l’étoffe depuis Richard Virenque en 1996.

« C’est un merveilleux souvenir. Je vais ressortir content de ce Tour de France », confie le champion du monde espoirs 2017 qui a son avis sur le bilan français: « Même si j’entends le public pas très optimiste, je trouve qu’il y a eu des belles choses de faites. »

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