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gauche et écologistes dénoncent un recul face aux lobbys

Quelque 150 personnalités de gauche et écologistes alertent mercredi sur le « recul démocratique majeur » et le « contresens historique » que constitue le projet de loi sur les néonicotinoïdes, conçu selon eux « sous la pression des lobbys de l’agriculture ».

Jugeant qu' »il est encore temps d’empêcher un écocide », ils appellent dans une tribune publiée sur le site du Monde à « se mobiliser et à interpeller les parlementaires, pour qu’ils s’opposent à cette loi indigne » qui constituerait « un recul démocratique majeur, totalement contraire à la Charte de l’environnement, qui a valeur constitutionnelle ».

La tribune a été signée notamment par le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, le secrétaire national d’EELV Julien Bayou, le député LFI Alexis Corbière, le député PCF André Chassaigne ou encore la députée Génération Ecologie Delphine Batho.

Certains d’entre eux ont participé mercredi matin à un happening organisé par des ONG de défense de l’environnement qui ont installé sur l’esplanade des Invalides des dizaines de pancartes à l’effigie d’abeilles en colère.

Sur LCI, Julien Bayou a dénoncé « une folie », et souligné la « responsabilité » du gouvernement qui utilise « les mêmes arguments » entendus lors de « deux scandales sanitaires » précédents, « l’amiante et le chlordécone ».

Les signataires de la tribune considèrent que le projet de loi qui sera examiné le 5 octobre à l’Assemblée nationale « est basé sur des arguments obscurantistes, niant les conclusions de centaines d’études scientifiques sur la toxicité aiguë des néonicotinoïdes et leur caractère incontrôlable dans l’espace et dans le temps ».

Il constitue aussi selon eux « un contresens historique », « en pleine pandémie mondiale dont les origines sont probablement liées à la destruction des écosystèmes » et alors que la biodiversité « s’effondre ».

Ils dénoncent également « une volte-face sans précédent », rappelant que la France a été « pionnière » en étant le premier pays à interdire les néonicotinoïdes.

Le projet de loi est donc « bien plus qu’un reniement. Il crée un précédent: désormais, il suffira d’une difficulté économique dans un secteur pour justifier une annulation des mesures prises précédemment », alertent-ils, en plaidant pour « des solutions alternatives, plus respectueuses des agricultrices et agriculteurs et de leur santé, du vivant, des terroirs et de l’environnement ».

Après les avoir interdits en 2018, le gouvernement a accepté d’accorder à compter 2021 des dérogations temporaires, comme dans une douzaine d’autres pays européens, afin de juguler la « jaunisse de la betterave » qui a mis à mal cet été les rendements.

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