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les autorités envisagent un vol humanitaire

Les autorités russes ont dit mardi envisager un vol humanitaire pour évacuer des bébés nés de mères porteuses bloqués en Russie à cause du coronavirus, leurs parents étrangers ne pouvant venir les récupérer avec la fermeture des frontières.

« Nous envisageons la possibilité de fournir des visas et d’organiser un vol humanitaire depuis Pékin pour que les parents chinois puissent venir récupérer leurs enfants », a indiqué lors d’une conférence de presse Anna Mitianina, en charge du droit des enfants à Saint-Pétersbourg, où sont bloqués ces bébés, une partie d’entre eux dans un orphelinat.

Trente bébés nés de mères porteuses sont dans cette situation dans la ville de Saint-Pétersbourg, avaient annoncé fin août les autorités locales.

« Ils ont tous leurs papiers d’identité avec leurs noms chinois et ils vont très bien », a ajouté Mme Mitianina devant les portes de l’orphelinat, précisant toutefois que d’autres bébés nés de mères porteuses « se trouvent quelque part, nous ne savons pas exactement où, et échappent au contrôle » des autorités.

Selon elle, ce sont les agences responsables de l’organisation de la naissance des bébés qui les ont à charge. « Elles sont très opaques et préfèrent ne pas partager d’information sur leur activité », a-t-elle regretté.

Les frontières sont fermées à la plupart des étrangers depuis le mois de mars en Russie, l’un des rares pays où le commerce autour de la gestation pour autrui (GPA) est autorisé, bien que certaines voix exigent de mettre fin à cette pratique pour les couples étrangers.

En janvier, la première affaire criminelle pour « trafic » liée à la GPA a été ouverte contre un groupe comprenant des médecins et une mère porteuse à la suite de la mort d’un bébé, retrouvé dans un appartement près de Moscou.

En mai, les autorités ukrainiennes avaient elles aussi fait état d’une centaine de bébés nés de mères porteuses bloqués en Ukraine à cause de la fermeture des frontières.

La Chine a interdit en 2001 le recours à la gestation pour autrui à des fins commerciales ou altruistes, de crainte que des femmes dans le besoin soient exploitées.

Mais pour des sommes allant de 35.000 à 70.000 dollars, des couples peuvent avoir recours à des mères porteuses à l’étranger, du Laos à la Russie en passant par l’Ukraine, la Géorgie ou les Etats-Unis.

Le système a basculé dans le chaos avec la pandémie, qui a provoqué la fermeture des frontières et l’annulation des vols et des visas.

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