Des soldats tchadiens ont tué 20 combattants de Boko Haram et libéré 12 civils, dont neuf enfants, enlevés dans la région du lac Tchad où se rejoignent les frontières de plusieurs pays, a annoncé vendredi le gouvernement.
Le groupe extrémiste, originaire du Nigéria en 2009, a établi des bases sur des îlots parsemant le lac Tchad – une vaste étendue marécageuse à la frontière entre le Nigéria, le Tchad, le Niger et le Cameroun.
Il a intensifié ses attaques dans la région ces derniers mois.
Le 17 septembre, des combattants de Boko Haram ont attaqué un village de la zone agitée et kidnappé des civils, a déclaré le ministre des Communications et porte-parole du gouvernement Cherif Mahamat Zene à l’Agence France-Presse (AFP).
L’armée a poursuivi les pillards et les a attaqués jeudi à Barkalam, près de la frontière nigériane, a-t-il dit, « tuant 15 » et « libérant 12 civils ».
Un peu plus tard, il y a eu une autre rencontre à Bilabrim au cours de laquelle cinq combattants de Boko Haram ont été tués et deux soldats tchadiens ont été blessés.
L’armée tchadienne a lancé une offensive contre Boko Haram en avril après la mort d’une centaine de soldats lors d’une attaque du groupe sur l’une de ses bases.
Le président Idriss Deby a ensuite affirmé avoir chassé les combattants de Boko Haram. Mais les attaques se sont poursuivies malgré l’opération militaire.
Dans la province du Lac au Tchad, plus de 360 000 personnes ont fui leurs maisons pour éviter les attaques et les inondations, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le président a admis début août que « Boko Haram ferait encore beaucoup de dégâts » au Tchad.
L’insurrection de Boko Haram a tué plus de 36 000 personnes et déplacé plus de deux millions de leurs foyers.
La violence s’est depuis propagée au Niger, au Tchad et au Cameroun.
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