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à Bordeaux, des studios de yoga font de la résistance, masqués

Une dizaine de studios de yoga à Bordeaux ont ouvert leurs portes lundi, avec port du masque obligatoire pendant les séances, bravant la fermeture des salles de sport et demandant aux autorités de corriger leur posture.

Dans une lettre ouverte, ces studios « sonnés par cette nouvelle directive » de fermeture, indiquent avoir décidé de poursuivre leur activité avec des mesures sanitaires encore renforcées, tout en notant que depuis la reprise en juin « nous avons eu au sein de nos structures moins de 0,1% de cas ».

« Ce n’est pas de la rébellion tête baissée », indique à l’AFP Séverine Hermary, fondatrice du Satnam club, installé dans un immeuble bourgeois en centre-ville. Pour elle, ne pas fermer, « c’est une question de bon sens ».

Distanciation sociale, réduction du nombre de pratiquants par cours (9 maximum), marquages au sol, hygiène renforcée et, depuis lundi, port du masque pendant les séances : « Notre activité respecte l’ensemble des conditions sanitaires. Faire du yoga avec un masque, c’est possible, en adaptant la pratique », assure Mme Hermary.

Avec les mesures actuelles, « nous ne sommes pas dans des espaces confinés, en tout cas beaucoup moins que dans un bar ou à la FNAC », dit-elle encore, alors que salles de sport et gymnases ont dû fermer pour 15 jours en Gironde, classée en alerte rouge « renforcée » par les autorités.

La responsable du Satnam club affirme avoir eu un appel de la police dès lundi matin : « Je les ai d’ailleurs invités à venir constater sur place que tout est respecté ».

Selon Séverine Hermary, la fréquentation était normale lundi et les pratiquants étaient reconnaissants de pouvoir suivre les cours.

Patronne de Yoga With You, Agnès Cassonnet en veut aux autorités : « Je ne remets pas en cause le Covid, je suis une ancienne infirmière, mais je reproche au gouvernement son manque de cohérence ».

« La danse peut continuer mais pas le yoga, alors que ça se pratique parfois dans les mêmes lieux. Je veux qu’on m’explique pourquoi! ». « Quand un professeur me téléphone en pleurs parce qu’il ne va plus pouvoir payer son loyer si on ferme, j’ai envie de me battre », dit-elle, « les conséquences financières c’est d’abord sur eux, ce sont presque tous des autoentrepreneurs ».

« Fermer les studios, pour les pratiquants, c’est ajouter du stress là où il y en a déjà beaucoup », assure de son côté Laura Lobjoit, du studio BelliBulle, associée à la démarche bordelaise elle-même issue d’un mouvement lancé à Paris.

Pour sa toute petite structure, une fermeture de 15 jours, « en pleine phase d’inscriptions » et juste avant la parenthèse des vacances de Toussaint, serait « catastrophique » au niveau économique.

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