Un chien de garde financier rédigé par le Vatican pour superviser ses réformes anti-corruption a commencé sa dernière inspection mercredi, alors que de plus en plus de rapports faisant état de transactions sales dans un scandale d’investissement immobilier ont émergé.
L’organe de lutte contre le blanchiment Moneyval du Conseil de l’Europe évaluera « l’efficacité des mesures législatives et institutionnelles » adoptées lors d’une récente répression de la corruption, a déclaré le Vatican.
L’inspection prévue intervient moins d’une semaine après la chute publique de l’influent cardinal italien Angelo Becciu, qui a été expulsé par le pape François à la suite d’accusations de détournement de fonds et de népotisme.
Cela tombe également le jour où le cardinal australien George Pell, un rival de Becciu qui était autrefois chargé de nettoyer les finances du Vatican, devait revenir à Rome pour la première fois depuis son acquittement des accusations d’abus sexuels.
Becciu a été lié à un accord d’investissement immobilier de luxe à Londres, avec au moins une partie de l’argent utilisé provenant de Peter’s Pence, une collection destinée à être consacrée à des œuvres caritatives.
Le cardinal de 72 ans et au moins six autres pourraient être jugés pour corruption, selon des sources du Vatican.
Les documents de l’accusation allèguent que deux initiés du Vatican ont joué un rôle clé dans l’accord, qui a fait perdre au Vatican des millions de dollars, a rapporté le journal Repubblica.
Les deux hommes sont accusés d’avoir volé un compte du Vatican pour payer un intermédiaire italien, Gianluigi Torzi, qui fait l’objet d’une enquête pour extorsion, détournement de fonds, fraude et blanchiment d’argent, selon le journal.
Le Vatican a ouvert une enquête sur l’accord au début de l’année dernière après le dépôt d’un rapport d’activité suspecte auprès de l’Autorité de l’information financière (AIF), le chien de garde du pape en matière de criminalité financière.
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