Un soldat a ouvert le feu sur cinq personnes, tuant trois parmi elles, jeudi soir, dans une commune dans les hauts plateaux de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué vendredi, l’armée dans un communiqué publié vendredi.
Le 1er octobre 2020, aux environs de 20h 30 ( 18h GMT), Andulu Alain, un militaire du 123e bataillon basé à Minembwe où de nouveaux maires ont été installés en début de semaine par le gouvernement, a tiré à bout portant sur 5 personnes dont trois ont succombé à leurs blessures sur le champ, souligne le communiqué précisant qu’un militaire figure parmi les trois victimes.
Les deux autres blessés sont hospitalisés, et l’auteur de la fusillade tirs est aux arrêts « et mis à la disposition de la justice militaire », d’après la même source.
Cette fusillade rappelle celle perpétrée fin août par un soldat qui avait ouvert le feu, tuant 14 civils dans la localité de Sange située dans le même territoire de Fizi. Ce dernier a été condamné, en septembre dernier à la peine de mort commuée à la prison à vie.
Devenue commune en 2013, Minembwe est le théâtre de violences depuis début mai 2019 après la mort d’un influent membre de la communauté Banyamulenge, tué par des membres d’une communauté rivale.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, s’y était rendu en septembre 2019, plaidant pour la « prévention et la résolution des conflits intercommunautaires ».
Derrière chaque communauté ethnique combat un groupe armé, ont affirmé des élus qui étaient en « caravane de paix » dans l’Est de la RDC avec le ministre de La Défense cette semaine.
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa
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