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un suspect connu de la justice en garde à vue en Isère

L’énigme autour du meurtre fin septembre de la jeune Victorine Dartois en Isère pourrait connaître son dénouement après l’arrestation mardi d’un homme de 25 ans connu de la justice qui, selon certains médias, aurait reconnu les faits.

Le suspect a été interpellé mardi vers 15H20 par les gendarmes en Isère et placé en garde à vue, a révélé mercredi dans un communiqué le procureur adjoint de Grenoble Boris Duffau.

« Une perquisition a été réalisée à son domicile », a-t-il ajouté, précisant plus tard dans la journée que le suspect était également domicilié à Villefontaine et était « connu des services de la gendarmerie et de la justice pour différents délits de droit commun ».

Sa garde à vue, prolongée mercredi, doit prendre fin jeudi après-midi avant un éventuel déferrement.

Plusieurs médias, dont le quotidien régional Le Dauphiné libéré, ont indiqué que l’homme aurait avoué les faits, mais cela n’a pas été confirmé par le parquet mercredi soir.

L’étudiante en BTS de 18 ans, habitant à Villefontaine (Isère), avait disparu samedi 26 septembre après un après-midi de shopping avec des amis, alors qu’elle revenait à pied vers le domicile familial. Son corps a été retrouvé moins de 48 heures plus tard, le 28 septembre, dans un ruisseau, sur la commune de Roche, limitrophe de Villefontaine.

C’est sur le trajet du retour, après un dernier coup de fil à sa famille, à 18H50, disant qu’elle « arrivait dans 20 minutes », à pied, que Victorine a disparu près d’un stade jouxtant une zone boisée. Cette zone longe à cet endroit le ruisseau de Turitin, peu profond et encombré de branchages, où son corps a été découvert.

– « Mauvaise rencontre » –

Le rapport d’autopsie a évoqué « une mort par noyade avec intervention d’un tiers en raison de multiples ecchymoses internes retrouvées sur le corps de la victime ». Le parquet a précisé que « si aucune trace de violence sexuelle n’a été constatée, il n’est pas pour autant possible à ce stade de l’enquête d’écarter cette hypothèse ».

Pour les parents de la jeune fille, l’autopsie avait « accrédité la thèse d’une mauvaise rencontre », avait alors confié aux médias l’avocate de la famille, Me Kelly Monteiro.

Cette dernière a indiqué mercredi devant plusieurs médias que la famille, réunie ce mercredi, était « impatiente » de savoir « qui est cette personne, est-ce qu’il connaissait (la victime) et pourquoi il a fait ça ».

Une fois la piste accidentelle formellement abandonnée, d’importants moyens ont été déployés dans le cadre d’une enquête ouverte pour meurtre, enlèvement et séquestration. Une cellule de dix enquêteurs exclusivement dédiés à l’enquête a été créée au sein de la gendarmerie de l’Isère. Elle a été baptisée « HOmRoche » pour « homicide » et la commune de « Roche ».

Selon Le Dauphiné Libéré, le secteur où le corps de Victorine a été retrouvé a été investi mercredi matin par les enquêteurs de la section de recherches et des techniciens en identification criminelle, qui ont bouclé les lieux pendant une heure et demie.

Lors de son dernier point d’étape sur l’enquête, la gendarmerie avait annoncé avoir réalisé 130 auditions de témoins, contacté 662 personnes dans l’enquête de voisinage, et vérifié 305 appels reçus sur un numéro vert.

La disparition de la jeune femme a provoqué une forte émotion à Villefontaine, où près de 6.000 personnes lui avaient rendu hommage lors d’une marche blanche le 4 octobre. Trois jours plus tard, plus d’un millier de personnes avaient également assisté à ses funérailles à Bourgoin-Jallieu, pour soutenir ses parents, ses deux soeurs et son frère.

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