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un père condamné à 12 ans de réclusion criminelle à Angoulême

Un père de 35 ans accusé d’avoir causé en 2018 la mort de sa fille de 2 mois, en l’ayant frappée et secouée pour faire cesser ses pleurs, a été condamné vendredi à Angoulême à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Charente.

L’accusé, Laurent Gravelat, était jugé depuis mercredi pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » au côté de sa compagne, poursuivie pour le délit de « non-assistance à personne en danger ».

Au terme du procès, le ministère public avait requis dix-huit ans de réclusion à l’encontre du père, et un an de prison avec sursis à l’encontre de sa compagne. Cette dernière a finalement été relaxée.

« Quand elle est partie de chez elle, elle n’imaginait pas que la mort allait frapper à sa porte », a déclaré l’avocate de la compagne Bernadette Thibaud Descamps.

Au cours de l’enquête puis à l’audience, le trentenaire a reconnu avoir asséné deux gifles à son nourrisson alors que sa conjointe s’était absentée de leur domicile d’Angoulême pour se rendre chez le médecin. Leur fille était décédée le 4 juillet 2018.

L’autopsie avait révélé des fractures du crâne, des hématomes, du sang dans le cerveau ainsi que dans les yeux… Pour la légiste, le tableau clinique évoquait le syndrome du bébé secoué, des sévices qui causent chaque année la mort de 200 enfants.

Au cours des débats, l’accusé a expliqué avoir « vu rouge » alors que ce jour-là il se trouvait seul face à son bébé qui « n’arrêtait pas de pleurer ». Après l’avoir posée dans son lit, il était descendu en bas de l’immeuble puis était remonté la voir. « Elle continuait à pleurer, pleurer, pleurer. C’est là que j’ai perdu pied, j’ai vu rouge », a-t-il déclaré.

Si le trentenaire a reconnu les gifles, il a en revanche contesté les secouements pourtant établis par la légiste dans son rapport, se retranchant derrière « un voile noir ».

Décrit comme « impulsif », il consommait une vingtaine de joints par jour et le couple vivait dans une grande précarité.

Sa compagne était, elle, poursuivie pour ne pas avoir demandé de l’aide pour protéger son bébé. Quelques jours auparavant, elle avait remarqué un hématome, sur la pommette de sa fille. Les jurés ont toutefois estimé qu’elle n’avait pas les capacités intellectuelles et psychologiques pour protéger son bébé et l’ont relaxée.

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