Environ 8000 personnes ont été tuées dans la guerre controversée contre la drogue des Philippines depuis 2016, selon de nouveaux chiffres gouvernementaux publiés jeudi.
Lors d’une conférence de presse, le chef de la police nationale philippine, Camilo Pancratius P. Cascolan, a déclaré que plus de 234000 opérations avaient été menées depuis juillet 2016 au cours desquelles plus de 357000 suspects avaient été arrêtés et quelque 8000 autres tués, selon un communiqué de l’Agence d’information des Philippines.
Au moins 1,29 million de personnes se sont rendues au cours des opérations, a déclaré le chef de la police.
« Nous continuons à renforcer nos opérations contre les drogues illégales », a déclaré Cascolan.
Il a ajouté que la police avait intensifié sa campagne contre la criminalité, les drogues illégales et les activités criminelles croissantes des suspects de moto.
En outre, Cascolan a déclaré que la police « a très récemment arrêté cinq terroristes purs et durs ».
La guerre contre la drogue du gouvernement du président Rodrigo Duterte a été lancée peu après sa prise de fonction en juin 2016.
La politique vise à «neutraliser les chiffres des drogues illicites dans tout le pays», mais elle a été fortement critiquée par les groupes de défense des droits humains.
Selon Human Rights Watch (HRW), la guerre contre la drogue de Duterte a fait plus de 12 000 morts, principalement des citadins pauvres.
HRW a accusé la police nationale philippine de «falsifier des preuves pour justifier des homicides illégaux» et a attribué au moins 2 555 meurtres aux forces de police.
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