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Dans la ville de Biden, une longue attente anxiogène

A Wilmington, la ville de Joe Biden, les habitants surveillent avec nervosité les informations sur leur smartphone, tandis que les journalistes font le pied de grue dans les halls d’hôtels.

« C’est épuisant. Je ne sais même pas si j’ai dormi deux heures depuis mardi », confie à l’AFP Zanthia Oliver, une élue du conseil municipal de la ville de l’Etat du Delaware, sur la berge de la rivière du même nom.

Mme Oliver, une supportrice du plus connu des résidents de Wilmington, n’en peut plus de suivre, minute par minute, le processus de multiples dépouillements électoraux dans le pays.

Joe Biden est aux portes de la Maison Blanche, mais il lui reste encore à empocher une poignée de grands électeurs dans des Etats-clés encore disputés.

« Je suis sortie faire des courses, simplement pour m’occuper », explique la femme de 55 ans, juste après avoir déposé un chèque dans une succursale de la Bank of America.

Elle relate recevoir des coups de téléphone jour et nuit de la part d’amis inquiets qui lui posent des questions impossibles, pour savoir quand sera déclaré le résultat du scrutin et qui en sera le vainqueur.

« A 02h00 du matin, j’ai bu une tisane apaisante. A 03h00, j’ai avalé une banane et fait une lessive. Cela doit être l’adrénaline, je n’arrive plus à dormir ».

Non loin, devant la bibliothèque de cette ville de 70.000 habitants, dans l’Etat où Joe Biden a été sénateur pendant trois décennies avant de devenir le vice-président de Barack Obama, un autre habitant refuse de se laisser gagner par le stress ambiant.

« Il n’y a rien d’autre à faire qu’espérer une issue favorable », estime Deon Backus. « Je me contente de regarder les nouvelles 15 minutes par ci, 20 minutes par là », dit le docker de 58 ans. « C’est ma femme que cela rend folle, pas moi ».

– « Frénésie » –

Dans la zone commerciale de Market Street, Jason Williams est en train d’actualiser les résultats du dépouillement des votes sur l’application du média MSNBC sur son smartphone.

« Je suis un peu anxieux », admet l’agent d’entretien. « Je pense que tout le monde est un peu pris par la même frénésie ».

Au Chase Center Riverfront, devenu le QG électoral de Joe Biden, des centaines de journalistes du monde entier sont soumis à la même attente remplie d’incertitudes.

Entre deux directs télévisés depuis le parking de l’édifice, ils tuent le temps dans le hall de l’hôtel Westin contigu, sans pouvoir annoncer si Joe Biden va devenir le 46ème président des Etats-Unis.

« J’espère vraiment que Joe va y arriver », lance M. Backus. « Mais j’ai bien peur que cela prenne encore une semaine et demie à deux semaines », poursuit-il en référence aux multiples actions judiciaires lancées par le président.

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