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Estrosi réclame la suspension des accords de Schengen

Après l’attentat qui a fait trois morts dans une basilique à Nice, son maire LR, Christian Estrosi, réclame la suspension des accords Schengen, qui permettent de voyager sans contrôle aux frontières dans 26 pays européens.

Dans une interview à Nice-Matin jeudi, Christian Estrosi propose de « suspendre pour un certain temps les accords de Schengen ».

« Nice n’a pas été touchée parce que c’était Nice, mais à cause de sa proximité avec la frontière » italienne, estime le maire de la ville.

L’assaillant, Brahim Aouissaoui, un ressortissant tunisien de 21 ans, est arrivé clandestinement en Europe par l’île italienne de Lampedusa fin septembre. Et l’enquête a pu déterminer qu’il était arrivé à Nice le mardi 27 octobre, deux jours avant l’attaque.

Christian Estrosi souhaite également que les réfugiés se voient retirer leur statut protecteur « en cas de délit ».

Et pour lui, « toutes les démarches de droit d’asile doivent être effectuées dans les consulats généraux mutualisés sur le territoire des ressortissants demandeurs d’asile ».

Autant de propositions qu’il dit porter dans une « démarche » commune avec l’ex-commissaire européen en charge de l’Union de la sécurité, Julian King.

Un hommage « sobre » aux trois victimes se déroulera samedi matin sur la colline du Château à Nice, en présence du Premier ministre, précise encore Christian Estrosi dans le quotidien régional.

Du côté de l’enquête, deux personnes étaient en garde à vue mercredi soir, un mineur de 17 ans en Seine-Saint-Denis selon une source judiciaire. Et un Tunisien de 29 ans, interpellé mardi matin à Sarcelles (Val-d’Oise) et qui est aussi soupçonné d’avoir eu plusieurs échanges avec l’assaillant.

Ce dernier, blessé par balles après son attaque, avait toujours un pronostic vital engagé, selon une source proche de l’enquête. En plus d’être positif au Covid-19.

L’espace Schengen, dont la France fait partie depuis 1995, permet aux voyageurs de circuler librement avec un simple document d’identité. Depuis fin 2015, des contrôles aux frontières ont cependant été rétablis par les autorités françaises, notamment à Menton, près de Nice. Les trains sont systématiquement contrôlés et la police aux frontières est en permanence sur l’autoroute A8.

En près de cinq ans, il y a eu plus de 160.000 interpellations, malgré un net infléchissement en 2019 (près de 22.000). Côté italien, des interpellations ont aussi lieu sporadiquement.

Pour les associations humanitaires italiennes et françaises, ces contrôles poussent les migrants à prendre des risques sans les empêcher de passer. Elles soulignent également que le droit d’asile y est aussi régulièrement bafoué.

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