Les Algériens ont renoué avec la grande prière musulmane du vendredi après près de huit mois d’interdiction en raison de la pandémie de Covid-19, alors que le nombre de nouvelles contaminations repart pourtant à la hausse dans le pays.
Comme pour les autres prières, la température des fidèles était prise à l’entrée des mosquées tandis que la distanciation sociale et le port du masque — obligatoire depuis le 24 mai — étaient de rigueur, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Chaque fidèle doit apporter avec lui son tapis de prière et un tapis jetable lui est fourni s’il n’en a pas.
« Nous étions tristes sans la prière du vendredi », a déclaré à l’AFP Boualam Hamdiat, 75 ans, devant la mosquée Bachir el Ibrahimi à Bordj El Bahri, dans la banlieue est d’Alger.
« Les choses sont bien organisées, la distanciation était respectée, grâce à Dieu, nous avons prié sans problème », a renchéri Omar Harem, 60 ans.
Pour ce retraité, les mesures prises dans cette mosquée devraient être appliquées avec la même diligence partout ailleurs, surtout « dans les cafés et au travail ».
Parmi les lieux de culte ouverts vendredi, la Grande mosquée d’Alger, la troisième plus vaste au monde, a accueilli sa première prière du vendredi avec la participation de 10.000 fidèles, plus d’une semaine après son inauguration, selon des images diffusées par plusieurs chaînes de télévision locales.
L’Algérie avait rouvert progressivement les mosquées d’une capacité de plus de 1.000 fidèles mi-août après un ralentissement de l’épidémie.
Mais après plusieurs semaines de lente décrue des infections dans ce pays dont les frontières restent fermées, la tendance est de nouveau à la hausse et les spécialistes évoquent le début d’une deuxième vague.
Au total, près de 61.000 cas, dont 2.024 décès, ont été officiellement déclarés depuis février.
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