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Les préoccupations concernant la guerre pure et simple en Éthiopie grandissent

Le Premier ministre éthiopien a intensifié dimanche une offensive militaire dans la région nord du Tigré avec des frappes aériennes dans le cadre de ce qu’il a appelé une « opération de maintien de l’ordre », augmentant les craintes d’une guerre civile pure et simple dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a défié les appels des Nations Unies et des alliés de la région à négocier avec les dirigeants du Tigray, domicile du groupe ethnique qui dominait le gouvernement fédéral avant de prendre le pouvoir en 2018.

Abiy a lancé la semaine dernière une campagne militaire dans la province, affirmant que les forces fidèles aux dirigeants avaient attaqué une base militaire et tenté de voler du matériel. Abiy accuse les dirigeants de Tigray de saper ses réformes démocratiques.

Des avions de combat gouvernementaux ont depuis bombardé des cibles dans la région, qui borde le Soudan et l’Érythrée. Les travailleurs humanitaires ont signalé dimanche de violents combats dans plusieurs parties de la région, faisant au moins six morts et des dizaines de blessés.

Dimanche également, Abiy a nommé un nouveau chef de l’armée, un nouveau chef du renseignement et un nouveau commissaire de la police fédérale et ministre des Affaires étrangères, des changements qui, selon les analystes, ont amené des alliés proches à des postes de responsabilité alors que le conflit s’intensifie.

Le Premier ministre a remporté l’an dernier le prix Nobel de la paix pour avoir fait la paix avec l’Érythrée voisine et pour avoir introduit des réformes démocratiques dans l’un des pays les plus répressifs d’Afrique.

Mais la transition démocratique qu’il a promise est mise en danger par le conflit du Tigré, a averti la semaine dernière le groupe de réflexion International Crisis Group.

Dans un discours télévisé dimanche, Abiy a exhorté la communauté internationale « à comprendre le contexte et les transgressions constantes » des dirigeants tigréens qui ont conduit le gouvernement à entreprendre « cette opération de maintien de l’ordre ».

Les Tigréens se plaignent qu’Abiy, qui appartient au groupe ethnique Oromo, le plus grand d’Ethiopie, les ait injustement ciblés dans le cadre d’une répression des violations des droits et de la corruption dans le passé.

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