Le Premier ministre danois s’excuse pour l’abattage illégal de visons

Le Premier ministre danois Mette Frederiksen a présenté mardi ses excuses au Parlement et aux éleveurs de visons pour avoir ordonné l’abattage de la population de visons d’élevage du pays sans une base légale complète pour le faire.

La semaine dernière, le gouvernement a ordonné l’abattage d’entre 15 millions et 17 millions d’animaux après que les autorités sanitaires ont signalé la découverte d’un coronavirus muté transmis des visons aux humains.

Le gouvernement a depuis admis que, en vertu de la loi actuelle, il n’avait pas le pouvoir d’ordonner l’abattage de visons sains. De plus, le gouvernement n’avait le pouvoir de recommander une telle décision que pour les fermes situées à l’extérieur d’une zone de 7,8 kilomètres (4,8 milles) d’une ferme infectée.

Le Parlement a été invité à accélérer la mise en place d’une nouvelle législation afin d’inclure également les exploitations agricoles en dehors de la zone.

« Même si cela a été mouvementé, il va sans dire qu’il doit être tout à fait clair quand une nouvelle législation est nécessaire, ce qui n’a pas été le cas, et je tiens à m’excuser », a déclaré Frederiksen.

Les excuses s’adressaient également aux éleveurs de visons, a déclaré Frederiksen, ajoutant qu’elle était disposée à participer à une enquête parlementaire sur ce qui n’allait pas.

Des membres de l’opposition, dont Jakob Ellemann-Jensen, chef des libéraux de centre-droit, ont critiqué les actions du gouvernement.

Certains législateurs ont appelé à la démission de Mogens Jensen, le ministre de l’Alimentation et de la Pêche, qui a admis qu’il n’était pas au courant des lacunes de la loi lorsqu’il s’est adressé aux médias.

Selon le Premier ministre, son bureau en a eu connaissance au cours du week-end, après plusieurs conférences de presse.

Au moins 214 personnes ont depuis juin été infectées par des variantes du coronavirus.

Les inquiétudes étaient principalement liées à l’une des cinq variantes liées au vison, le soi-disant «groupe 5», qui s’est avérée affaiblir la capacité à former des anticorps et pourrait rendre les futurs vaccins inefficaces.