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Vaste opération policière chez Ubisoft-Montréal suite à un canular

La police de Montréal a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête après un appel anonyme signalant une prise d’otage au siège du géant français des jeux vidéo Ubisoft à Montréal, qui a mobilisé des dizaines de policiers pendant plusieurs heures et s’est révélé être une fausse alerte.

En début de soirée, alors que plusieurs dizaines d’employés avaient été évacués du bâtiment après plusieurs heures d’incertitude et d’angoisse, la police a confirmé que l’opération était terminée.

« L’opération en lien avec un appel de prise d’otage est terminée », a tweeté la police en début de soirée. « Aucune menace n’a été détectée et il n’y a eu aucun blessé ».

« Une enquête suivra pour faire la lumière sur l’appel à l’origine de cet important déploiement policier », selon les autorités.

Ubisoft a peut-être été victime d’un canular téléphonique connu sous le nom de « swatting » (« Swat » désigne en anglais une unité d’intervention de la police américaine), indiquent le quotidien La Presse et la chaîne canadienne TVA. Cette tactique de harcèlement, qui vise à piéger la police par un appel anonyme pour la forcer à intervenir en toute urgence, est très populaire dans le milieu des joueurs en ligne, selon ces médias.

Selon La Presse, les enquêteurs étudient la possibilité que l’incident soit « l’oeuvre d’un +gamer+ mécontent d’un nouveau jeu d’Ubisoft ayant été conçu en bonne partie à Montréal ». Le ou les auteurs de cet incident aurai(en)t eu recours à cette technique pour se « venger » d’Ubisoft, selon le quotidien en ligne.

La police de Montréal avait déclenché une vaste opération vers 13H30 locales (18H30 GMT) après avoir reçu un appel d’urgence.

Cet appel, fait depuis le studio de jeux d’Ubisoft, évoquait des dizaines de personnes prises en otages par cinq hommes armés, qui réclamaient une rançon pour leur libération, a précisé la chaîne locale LCN.

Des images diffusées en boucle par les chaînes montraient un groupe de plusieurs dizaines de salariés qui s’étaient barricadés sur le toit de l’édifice d’Ubisoft.

« Oh mon Dieu, qu’est-ce qui se passe », a tweeté un employé d’Ubisoft, Eric Pope, qui était en télétravail chez lui. « C’est dingue. C’est mon équipe qui est sur le toit ».

La police de Montréal avait rapidement déployé des dizaines de policiers sur place, dont les membres de son groupe tactique d’intervention et des chiens pisteurs. Elle a procédé au bouclage du secteur dans le district du « Mile-End », dans l’arrondissement du Plateau Mont-Royal.

Près de deux heures plus tard, les policiers avaient entrepris une fouille méticuleuse des lieux et commencé à évacuer des salariés.

« Nous sommes actuellement en lien avec les autorités », avait indiqué à l’AFP un porte-parole d’Ubisoft, Antoine Leduc-Labelle.

En début de soirée, des images de la chaîne LCN montraient des policiers lourdement armés en train d’évacuer l’un après l’autre les employés réfugiés sur le toit.

Une journaliste de l’AFP sur place a vu des employés quitter les lieux, escortés par les policiers, qui les conduisaient vers des autobus pour se réchauffer. Ils devaient être interrogés par les enquêteurs, a indiqué une porte-parole de la police, Véronique Comtois.

Ubisoft présente son studio de jeux de Montréal comme « le plus grand au monde ».

Environ 4.000 employés travaillent en temps normal au studio d’Ubisoft à Montréal, mais une grande partie est actuellement en télétravail en raison de la pandémie.

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