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Des canards gonflables, symboles des manifestations pour la démocratie en Thaïlande

De nombreux canards jaunes gonflables pour piscine sont devenus les symboles des manifestations pour la démocratie en Thaïlande, se retrouvant cette semaine au coeur d’une foule de milliers de manifestants.

Des milliers de manifestants ont de nouveau défié les autorités mercredi dans le centre de Bangkok au lendemain d’affrontements avec les forces de l’ordre et des ultra-royalistes au cours desquels six manifestants ont été blessés par balle.

Des vidéos de la « Révolution des canards en caoutchouc » sont devenues virales sur les réseaux sociaux.

« Si les politiques sont bonnes, les canards resteront dans leur piscine », a lancé un fan sur Twitter.

« Et voici l’arme fatale des manifestants : un canard gonflable ! », a relevé un autre sur Facebook.

« Le canard est un dur à cuire : quoi qu’on lui fasse, il sourit toujours ! », a tweeté un troisième sous une photo montrant un canard malmené et légèrement dégonflé.

Les canards gonflables ont initialement servi à Bangkok de protection contre les lances à eau des forces de police. Puis il se sont rapidement imposés en tant qu’icône des personnes manifestant pour la démocratie.

Des canards gonflables géants ont également été utilisés dans des manifestations contre la présidente d’alors, Dilma Roussef, au Brésil en 2016 ainsi qu’en Russie en 2017 contre le Premier ministre de l’époque, Dmitri Medvedev, pour dénoncer ses luxueuses villas dont l’une avait une maison pour canards auprès d’un étang.

En Thaïlande, le mouvement, dans la rue depuis l’été, demande la démission du Premier ministre Prayut Chan-O-Cha issu d’un coup d’Etat en 2014 et une réécriture de la Constitution, jugée trop favorable à l’armée.

Il réclame surtout l’abolition de la loi de lèse-majesté, un contrôle sur la fortune royale et la non ingérence du souverain dans les affaires politiques.

Le mouvement pour la démocratie assure vouloir moderniser la monarchie, mais en aucun cas ne souhaiter l’abolir.

Monté sur le trône en 2016 à la mort de son père, le roi Bhumibol, Maha Vajiralongkorn est une personnalité controversée.

En quelques années, il a renforcé ses pouvoirs en prenant notamment directement le contrôle de la fortune royale. Ses fréquents séjours en Europe, alors que le pays est en pleine récession depuis la pandémie provoquée par le coronavirus, ont aussi soulevé des interrogations.

Depuis plusieurs semaines, Maha Vajiralongkorn n’a pas quitté le royaume, allant jusqu’à déclarer son « amour » pour tous les Thaïlandais.

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