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L’Éthiopie accuse le chef de l’OMS Tedros de soutenir les forces du Tigré

L’armée éthiopienne a accusé jeudi le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus de soutenir et d’essayer de se procurer des armes et un soutien diplomatique pour le Front de libération du peuple du Tigray (TPLF), qui combat les troupes fédérales.

« Cet homme est membre de ce groupe et il a tout fait pour les soutenir », a déclaré le chef d’état-major de l’armée, le général Birhanu Jula, dans un communiqué télévisé. « Il a travaillé dans les pays voisins pour condamner la guerre. Il a travaillé pour eux pour obtenir des armes », a-t-il ajouté, comme le rapporte l’Agence France-Presse (AFP).

« Ce type fait lui-même partie de cette équipe », a déclaré Berhanu de Tedros, un Ethiopien d’origine tigréenne qui a été ministre de la Santé dans une ancienne coalition gouvernementale dirigée par le TPLF. « Qu’attendez-vous de lui? Nous ne pensons pas qu’il se rangera du côté du peuple éthiopien et condamnera ces gens »,

a-t-il ajouté, qualifiant Tedros de criminel qui devrait être déchu de son poste à l’OMS.

Selon Reuters, Tedros a été élu en mai 2017 en tant que premier directeur général africain de l’OMS, et est devenu mondialement connu en tant que chef de l’organisme de santé pendant la pandémie COVID-19.

Le Premier ministre Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix de l’année dernière, a annoncé la campagne militaire à Tigray le 4 novembre, affirmant que c’était en réponse aux attaques du TPLF contre les camps militaires fédéraux.

Ce fut une escalade dramatique de sa querelle de longue date avec le TPLF, une organisation qui a dominé la politique éthiopienne pendant près de trois décennies avant qu’Abiy ne prenne ses fonctions en 2018.

Le conflit a tué des centaines de personnes, envoyé 30 000 réfugiés au Soudan voisin et a remis en question la capacité du plus jeune dirigeant africain Abiy à maintenir ensemble les groupes ethniques fracturés du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avant les élections nationales de l’année prochaine.

Le communiqué du gouvernement éthiopien faisait référence à des informations faisant état de meurtres ethniques dans la ville de Mai Kadra, documentés par le groupe de défense des droits humains Amnesty International cette semaine.

Les survivants de l’attaque signalée ont déclaré aux chercheurs d’Amnesty International que des milices affiliées au gouvernement local de Tigray avaient tué des dizaines, voire des centaines, de civils, dont certains étaient des Amharas de souche.

Les informations de tous les côtés ont été impossibles à vérifier car les connexions Internet et téléphoniques avec Tigray ont été suspendues et le gouvernement a restreint l’accès à la zone.

Au cours du week-end, le TPLF a déclaré avoir tiré des roquettes sur l’Érythrée voisine, qui, selon lui, était de connivence avec le gouvernement éthiopien. Les observateurs craignent que d’autres pays de la région ne s’impliquent et aggravent le conflit.

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