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le cirque itinérant ne tourne plus, frappé par la pandémie

Cinquante animaux à nourrir, sans aucune vente de billets. Un cirque itinérant, bloqué depuis près d’un an dans une cité belge par la crise sanitaire, en appelle à la générosité pour survivre.

« Rien que pour nourrir nos animaux, il nous faut en moyenne 500 euros par semaine, c’est un budget énorme. On a déjà eu des petits soucis mais jamais une chose pareille », explique Simon Dubois, directeur du cirque Zavatelli, rencontré par l’AFP à Gembloux, entre Bruxelles et Namur (centre).

Habitué à sillonner les routes entre la Belgique et le nord de la France, son cirque s’est retrouvé coincé dans cette bourgade champêtre, quand le gouvernement belge a imposé à la mi-mars le premier confinement pour endiguer la propagation du coronavirus.

La halte traditionnelle de deux-trois mois pour l’hiver (après la dernière représentation de décembre) s’est transformée en séjour au long cours.

Une fois imposées les restrictions liées à la pandémie, l’équipe était prête à adapter sa jauge à 200 spectateurs, au lieu de 600, mais les villes d’accueil ont refusé.

Résultat: des camions bloqués sur un parking et surtout le désœuvrement pour près de 25 personnes, clowns, équilibristes, jongleurs etc… Essentiellement les membres d’une famille française qui depuis sept générations se transmet la même passion d’une vie d’artiste itinérant.

Nicky Dubois, un des neveux du patriarche Simon, a dû renoncer aux entraînements quotidiens pour son numéro de voltige à plus de dix mètres de hauteur. « Pour cela, il faut absolument que le chapiteau soit monté », confie-t-il, dépité.

« Normalement c’est vivant un cirque, c’est la joie, la bonne humeur, on rigole quand on fait l’installation », raconte de son côté Kevin l’équilibriste, frère de Nicky.

Il dit craindre l’approche de Noël et l’entrée dans l’hiver si la situation n’évolue pas.

« On avait un peu de réserve mais on puise dans les caisses. Il faut manger tous les jours, et puis y a les animaux… », lâche-t-il à proximité des chameaux, chevaux et buffles qui piétinent dans leur enclos.

Par médias locaux interposés, les Dubois ont lancé un appel à la solidarité des riverains ou des supermarchés pour recevoir de la nourriture pour leurs bêtes.

Trois gros sacs de carottes ont récemment été donnés par une habitante et des promesses de dons leur ont été faites.

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