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Hollande demande le retrait du texte, pour « l’honneur »

François Hollande a demandé samedi, pour « l’honneur », le retrait de la proposition de loi nommée « sécurité globale », contestée à nouveau dans la rue samedi, en rappelant que lui-même avait dû retirer un texte sur la déchéance de la nationalité.

« Aujourd’hui, s’il y a de l’honneur, il doit se trouver dans le retrait du texte et pas dans son maintien », a déclaré l’ancien président de la République, dans une interview vidéo au journal La Montagne diffusée sur son compte Twitter.

« Il y a plus d’honneur à retirer un texte quand il heurte les consciences et divise la société qu’à le maintenir, pour un gouvernement ou un président de la République, quand le risque c’est de créer de l’incompréhension et des violences », explique le prédécesseur d’Emmanuel Macron.

« Le débat a été mal engagé, sa traduction législative a été aussi inappropriée qu’inopportune », estime l’ancien président socialiste, à propos du texte de loi et de sa mesure phare, contenue dans l’article 24, qui prévoit de pénaliser la diffusion, avec une intention malveillante, de l’image des forces de l’ordre.

François Hollande rappelle à cet égard avoir « aussi été confronté à ce type de décision, notamment avec la déchéance de nationalité ».

Trois jours après les attentats du 13 novembre 2015, François Hollande avait souhaité modifier la Constitution pour y inscrire le régime de l’état d’urgence et l’extension de la déchéance de la nationalité à tous les binationaux condamnés pour terrorisme, même ceux nés en France.

Cette dernière mesure avait suscité des débats enflammés et la démission de la ministre de la Justice de l’époque, Christiane Taubira.

« Quand cette question, qui pouvait apparaître comme une des réponses à la crise terroriste, a divisé, j’ai préféré retirer le texte », rappelle M. Hollande, qui avait renoncé à cette mesure le 30 mars 2016.

Samedi, plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé en France contre le texte de loi « sécurité globale » mais aussi contre les violences policières et le racisme, après une succession d’interpellations policières violentes, révélées par des vidéos.

M. Hollande a souhaité à leur propos « qu’il y ait des comportements qui changent », pour éviter que « la police soit entachée par un certain nombre de comportements ».

« Lorsqu’il y a des comportements indignes de la part de certains policiers, il y a des sanctions et il y a des procédures judiciaires. Mais en revanche quand des policiers sont eux-mêmes attaqués (…) il y a la nécessité d’assurer leur soutien », a-t-il développé.

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