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Sierhuis contre Depay, la formation néerlandaise au duel

Kaj Sierhuis commence à enchaîner les titularisations avec Reims, qui est dans le dur avant son déplacement à Lyon dimanche (13h00). Et si l’attaquant néerlandais n’a pas encore marqué en Ligue 1, il garde la confiance de son entraîneur avant de défier son compatriote Memphis Depay, qu’il admire.

Quand le club champenois a recruté Sierhuis (22 ans), le 31 janvier 2020, en provenance de l’Ajax Amsterdam, cet achat de dernière minute s’apparentait à une bonne pioche.

Formé dans le mythique club amstellodamois, avec lequel il avait inscrit 79 buts en 112 matches des U18 aux U21, l’attaquant restait sur un passage en prêt convaincant à Groningue (D1 néerlandaise, 33 matches, 9 buts).

« Dans un championnat comme celui des Pays-Bas, on essaie de coupler le scouting des clubs phares avec leurs équipes de jeunes. On avait repéré Kaj depuis longtemps », explique à l’AFP Mathieu Lacour, le directeur général du Stade de Reims. « C’est un jeune joueur mais qui dispose déjà d’une certaine expérience. Il arrivait pour avoir du temps de jeu, au contraire de El Bilal Touré, pour qui on prévoyait un temps d’adaptation. »

C’est pourtant l’inverse qui s’est produit. Après dix minutes étincelantes face à Nice, pour sa première titularisation, le 5 février 2020, le Néerlandais s’est blessé à une cuisse et c’est finalement le Malien qui a été la révélation de la deuxième partie de saison rémoise. « C’était horrible », s’est souvenu Sierhuis, en conférence de presse, dans un français excellent.

Il a finalement dû attendre plus de huit mois pour retrouver une place de titulaire. Et depuis cinq matches, le Néerlandais a la confiance de son coach David Guion, qui coïncide avec la meilleure période des Rémois cette saison (deux victoires, un nul, deux défaites).

– « Pente ascendante » –

« En lui offrant cette continuité, j’essaie de lui donner beaucoup de confiance car on en a besoin quand on est avant-centre. Le 4-4-2 lui convient bien, il a besoin d’un second attaquant », analyse Guion.

Malgré cet enchaînement de titularisations, l’avant-centre n’a toujours pas trouvé le chemin des filets en Ligue 1: « Il est malheureux mais progressivement, il se retrouve dans des situations chaudes. Il a marqué régulièrement dans le passé, j’attends qu’il retrouve cette efficacité et qu’il mette en lumière les jeunes attaquants autour de lui. J’espère qu’il est sur la pente ascendante. »

En sélection avec les U21, il reste ainsi sur deux triplés. Bon pour la confiance, même si le principal intéressé ne semble pas perturbé: « J’essaie de rester serein. Ce n’est déjà pas facile quand on vient d’un autre pays mais si tu te mets de la pression, c’est encore plus difficile. Je n’ai que 22 ans, je me donne du temps pour m’adapter. »

Dimanche, il pourra prendre exemple sur son compatriote Memphis Depay (26 ans), l’un des meilleurs Lyonnais de ces dernières saisons.

Les deux joueurs ne se sont jamais croisés mais Sierhuis connaît évidemment l’attaquant qui évolue en sélection néerlandaise. « C’est l’un des plus grands joueurs des Pays-Bas et aussi de la L1, s’enthousiasme-t-il. Il est complet, très technique mais aussi très fort physiquement. J’ai beaucoup de respect pour lui. »

Les deux +Oranje+ ont commencé très jeune en sélections nationales (14 ans pour Depay, 15 ans pour Sierhuis) et ont été formés à bonne école (le PSV Eindhoven pour le premier, l’Ajax Amsterdam pour le second).

« L’Ajax, c’est magnifique, se remémore Sierhuis. Aux Pays-Bas, on s’entraîne beaucoup sur la gestion technique, notamment la sortie de balle. Mais la L1 est beaucoup plus physique et l’intensité plus forte que le championnat néerlandais. »

A lui désormais de prouver qu’il a le niveau pour s’y imposer.

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