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Nouvelle indignation en France après que la police ait battu un homme noir

Un flux continu de vidéos choquantes sur les réseaux sociaux qui montraient un usage excessif de la force par la police contre les minorités et les migrants a secoué la France cette semaine, tandis que le gouvernement du président français Emmanuel Macron pousse toujours un nouveau projet de loi controversé qui restreindrait la capacité de filmer la police.

Jeudi, des images censées montrer un producteur de musique noir battu et abusé racialement par la police française ont suscité un regain d’indignation alors que les accusations de brutalité et de racisme contre la police française restent largement sans réponse dans le pays.

Les autorités françaises enquêtent sur des allégations selon lesquelles le producteur de musique, qui a donné son identité en tant que Michel, a été agressé et abusé de manière raciste lors d’un contrôle de police après la diffusion des images de CCTV de l’incident. Le passage à tabac à l’intérieur de l’entrée d’un immeuble a été capturé sur des images de télévision en circuit fermé et de téléphone portable, qui ont circulé en ligne et ont fait la une des journaux télévisés français.

L’attaque présumée contre Michel risque d’enflammer les tensions raciales avec des allégations de brutalités policières répétées contre les communautés noires et ethniques au premier plan de l’esprit de nombreuses personnes après la mort de l’Américain noir George Floyd à Minneapolis en mai a déclenché le mouvement Black Lives Matter.

La question de la violence policière en France est devenue courante depuis les manifestations des gilets jaunes. Lundi, la police française a été filmée en train de jeter des migrants hors de tentes lors de l’évacuation d’un camp de fortune dans la capitale française, ce qui a conduit à des accusations de force excessive. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour évacuer les migrants d’un camp installé dans le centre de Paris. Les procureurs ont ouvert des enquêtes sur l’utilisation de la violence à la fois contre un journaliste et un migrant dans cet incident. Mardi soir, des manifestants sont descendus dans la rue pour montrer leur soutien aux demandeurs d’asile et dénoncer les violences policières et une politique peu accueillante envers les migrants en France.

Le même soir, la chambre basse du Parlement a donné mardi soir son approbation initiale à un projet de loi sur la sécurité qui restreindrait la publication de photos ou de vidéos des visages de policiers, même s’il se heurte toujours à d’autres obstacles législatifs. Les syndicats des médias ont déclaré que cela pourrait donner le feu vert à la police pour empêcher les journalistes de faire leur travail et potentiellement documenter les abus. Le projet de loi a déclenché de multiples manifestations à Paris et dans d’autres grandes villes de France, avec d’autres manifestations prévues. En réponse aux protestations et aux plaintes des défenseurs de la liberté d’expression, le bureau du Premier ministre a déclaré jeudi qu’il mettrait en place une commission indépendante chargée de proposer une nouvelle version de la législation.

Le gouvernement français subit une pression croissante pour répondre aux accusations de longue date de violence excessive de la part de la police, en particulier contre les minorités. Certaines manifestations de Black Lives Matter ont éclaté à Paris en juin, un mois après la mort de Floyd après qu’un policier blanc se soit agenouillé dans la rue pendant près de neuf minutes au cours de son arrestation. L’indignation suscitée par la mort de Floyd a résonné en France, en particulier dans les banlieues défavorisées des villes où la police se heurte souvent à des jeunes issus de minorités ethniques. Les manifestations à Paris en juin se sont concentrées sur des cas non résolus de personnes décédées lors d’opérations policières, comme Adama Traoré, décédé en détention policière près de Paris en 2016. Les jeunes des banlieues ouvrières françaises à forte population immigrée se plaignent depuis longtemps de la police violence, avec une recrudescence des plaintes lors du premier verrouillage du coronavirus plus tôt cette année. Les propos racistes qui auraient été tenus par des policiers dans un groupe Facebook ont ​​également suscité l’indignation.

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