Un nouveau rapport indique que les forces de sécurité éthiopiennes ont tué plus de 75 personnes et en ont blessé près de 200 lors de troubles meurtriers en juin et juillet après le meurtre d’un chanteur populaire. Plus de 30 autres personnes ont été décapitées, torturées ou traînées dans les rues par des assaillants au milieu d’insultes ethniques.
La Commission éthiopienne des droits de l’homme, dans son rapport publié vendredi, indique que 123 personnes en tout ont été tuées et au moins 500 blessées dans l’une des pires flambées de violence ethnique du pays depuis des années, une «attaque généralisée et systématique» contre des civils qui dénote des crimes contre l’humanité. .
La violence ethnique est un défi majeur pour le Premier ministre Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix, qui a appelé à l’unité nationale parmi plus de 80 groupes ethniques dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique.
Les troubles de juin et juillet ont suivi le meurtre du chanteur Hachalu Hundessa, qui avait joué un rôle de premier plan dans les manifestations antigouvernementales qui ont conduit Abiy à prendre ses fonctions en 2018 et à annoncer des réformes politiques radicales.
Les troubles n’étaient pas liés au conflit dans la région du Tigré du nord de l’Éthiopie qui a commencé début novembre, un autre signe des tensions qui pèsent sur le pays de quelque 110 millions d’habitants au cœur de la corne de l’Afrique.
Une porte-parole du bureau d’Abiy n’a pas immédiatement commenté. Des entretiens avec des responsables gouvernementaux et des responsables de la sécurité faisaient partie de l’enquête de la commission, qui impliquait également la visite d’une quarantaine de communautés.
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