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Georges Tron cas contact, son procès en appel suspendu dès l’ouverture

Le procès en appel de l’ex-secrétaire d’État Georges Tron, acquitté en première instance des accusations de viols et agressions sexuelles sur deux ex-collaboratrices, a été suspendu dès son commencement mardi aux assises de Paris, le principal accusé étant cas contact d’une personne positive au Covid-19.

Sitôt les débats ouverts, l’élu de 63 ans a déclaré à la barre avoir été cas contact vendredi d’une de ses adjointes de la mairie de Draveil (Essonne), testée depuis positive au Covid-19. De plus, deux autres collaboratrices de son équipe municipale l’ont informé mardi avoir elles aussi contracté le nouveau coronavirus.

Foulard pourpre glissé dans un pull gris et encadré d’une veste, M. Tron a indiqué ne pas éprouver de symptômes. Après s’être retirée une quarantaine de minutes pour délibérer, la cour lui a prescrit le passage d’un test PCR vendredi, avant de suspendre l’audience jusqu’au lundi 25 au matin.

La suite du procès dépendra du résultat du test de l’accusé.

D’après deux ex-employées de la municipalité de Draveil, Eva Loubrieu et Virgine Ettel, l’édile Les Républicains leur a imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010 sous couvert de séances de réflexologie plantaire et avec la complicité de son adjointe à la Culture d’alors, Brigitte Gruel.

L’acquittement en première instance fin 2018 des deux accusés, qui contestent les faits, avait été dénoncé par des associations féministes.

Rendu public quelques jours seulement après l’affaire du Sofitel de New York impliquant DSK en mai 2011, cette affaire avait contraint Georges Tron à démissionner du secrétariat d’État à la Fonction publique dans le gouvernement Fillon. Il revient devant la justice alors que les questions de violences sexuelles agitent l’opinion publique.

En première instance, la cour d’assises de Seine-Saint-Denis avait considéré que le « climat général hyper sexualisé » à l’hôtel de ville de la commune de 29.000 habitants crédibilisait les récits de scènes à caractère sexuel faits par les plaignantes.

Pour autant, elle avait blanchi les accusés en écartant l’existence d’une situation de contrainte – qui caractérise le viol et l’agression sexuelle dans le code pénal – entre l’élu et les deux employées municipales. L’arrêt pointait notamment des contradictions, voire des mensonges, de la part des plaignantes.

Avec un cortège de près de soixante témoins attendus, le procès en appel était initialement prévu pour durer jusqu’au 12 février.

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