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Des milliers de professionnels de la santé dans la rue pour dénoncer leurs conditions de travail

« Mal payés, pas reconnus, mais toujours sur le front »: des milliers de professionnels de la santé et de l’action sociale se sont rassemblés jeudi pour dénoncer leurs conditions de travail et réclamer des revalorisations salariales, ont constaté des journalistes de l’AFP.

A Paris, des centaines de personnes manifestaient devant le ministère de la Santé, brandissant des pancartes: « Notre combat, votre santé », « Augmentez nos salaires ! », « De l’argent pour l’hôpital, pas pour le capital ».

« Dans nos établissements nous manquons cruellement de professionnels » et nous lions « la question de l’emploi à l’attractivité de nos métiers et donc à la question salariale, il est important qu’il y ait une revalorisation plus importante que celle accordée dans le cadre du Ségur », a estimé parmi les manifestants Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT Santé et action sociale.

« Nous dénonçons aussi que malgré la pandémie, malgré les difficultés pour accueillir les populations, ce gouvernement restructure encore des établissements et supprime des emplois », a-t-elle ajouté.

Il y a la « nécessité » d’offrir des conditions de travail « dignes » à « l’ensemble des travailleurs du social, du médico-social, de la santé, et de l’animation », « on nous appâte avec 183 euros du Ségur mais, quand on gratte un peu, on a l’impression de lire un contrat d’assurance avec tout un tas de choses qui font que nous n’y avons pas le droit », a déploré Ramon Vila, secrétaire fédéral Sud santé sociaux, éducateur spécialisé de formation.

Dans le cadre du Ségur, une « revalorisation salariale » de 183 euros net minimum a été proposée aux personnels de l’hôpital et des Ehpad, « et le médico-social danse devant le buffet », on a été « oubliés » alors que « nous avons des diplômes égaux », a pointé Juliette Bernard, cadre de santé en maison d’accueil spécialisée à Chambéry. « On n’a jamais vu au sein de la fonction publique hospitalière une différence de traitement des mêmes professionnels », a affirmé à ses côtés, Marylise Baud, cadre de santé également.

À Marseille, plusieurs milliers de manifestants, selon la CGT, ont également manifesté brandissant des pancartes « pas d’euros, pas de boulot » ou encore « qui sème la misère récolte la colère ».

« Il y a trois urgences pour nous: les salaires, le nombre de lits et les embauches (…) Il faut 400.000 créations d’emplois, 100.000 à l’hôpital, 200.000 en Ehpad et le reste dans le médico-social et le social. Il y a une souffrance grandissante », a regretté auprès de l’AFP Cédrid Volait, coordinateur régional de la CGT Santé.

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