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Le rachat des Chantiers de l’Atlantique par Fincantieri sur le point de capoter, selon la presse

Le projet de rachat des Chantiers de l’Atlantique par le groupe italien Fincantieri est en passe d’être abandonné d’un commun accord entre Paris et Rome en raison des incertitudes engendrées par la crise sanitaire, rapportent mercredi les quotidiens La Repubblica et Le Figaro.

Un entretien téléphonique est prévu en fin de journée entre le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, son homologue italien Stefano Patuanelli et la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager, a confirmé à l’AFP le ministère français.

Un communiqué conjoint sera publié à l’issue de cet entretien, a-t-on ajouté de même source.

Selon le journal italien La Repubblica, Paris et Rome devraient y annoncer la fin du projet de rachat en invoquant l’impossibilité de prévoir l’avenir de la construction navale civile dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

« L’Italie et la France sont sur le point de retirer l’accord entre Fincantieri et les Chantiers de l’Atlantique. Ce sont des jours de négociations frénétiques entre Paris et Rome », conjointement avec Bruxelles, pour « mettre fin à l’accord qui devait créer un géant des mers », écrit le journal.

Les « derniers détails » de cette décision « seront réglés » lors de l’entretien téléphonique.

« Patuanelli et Le Maire se sont mis d’accord pour renoncer à l’opération, en attribuant ce choix au Covid. Un stratagème pour éviter d’accuser l’Union d’émettre de la fumée noire (comme dans le cas de la fusion avortée Siemens-Alstom) et de jouer un dangereux jeu de passes d’armes entre l’Italie et la France. La Commission pourra ainsi clore l’épineux dossier de manière douce », assure La Repubblica.

Selon Le Figaro, il y a un « clap de fin en vue pour le projet de rapprochement entre les Chantiers de l’Atlantique, spécialistes des grands paquebots de croisières, et l’italien Fincantieri ».

Sur ce projet de rachat contesté par les syndicats des Chantiers et les élus locaux dans l’ouest de la France, « la crise sanitaire offre une porte de sortie », analyse-t-il.

« L’alliance navale a perdu de son attrait depuis son déclenchement. Le Covid-19 a donné un coup d’arrêt au marché de la croisière, dont l’avenir paraît incertain », poursuit Le Figaro.

Fin décembre, le gouvernement français avait accordé un nouveau délai d’un mois à Fincantieri pour finaliser son rachat en soumettant des informations à la Commission européenne sur l’impact de la vente des Chantiers de l’Atlantique sur la concurrence dans le secteur de la construction navale.

Ce délai expire au 31 janvier.

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