Les États-Unis restent déterminés à faire en sorte que l’Iran n’acquière jamais une arme nucléaire et soient prêts à s’engager dans la diplomatie avec Téhéran, a déclaré lundi le secrétaire d’État américain, tandis que le chef suprême iranien a déclaré que son pays pourrait augmenter l’enrichissement à 60% si nécessaire.
«La diplomatie est la meilleure voie pour atteindre cet objectif. Président [Joe] Biden a déclaré: si l’Iran revient en stricte conformité avec le JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), les États-Unis sont prêts à faire de même », a déclaré Anthony Blinken.
Blinken a pris la parole lors du segment de haut niveau de la Conférence sur le désarmement à Genève, affirmant que l’organe avait la responsabilité de créer de nouveaux outils pour gérer les menaces du 21e siècle et protéger ce que le monde a construit.
«En travaillant avec des alliés et des partenaires, nous chercherons également à allonger et à renforcer le JCPOA et à traiter d’autres domaines de préoccupation, notamment le comportement régional déstabilisateur de l’Iran et le développement et la prolifération des missiles balistiques», a-t-il déclaré.
En outre, l’Iran doit se conformer à ses accords de garanties avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et à ses obligations internationales.
L’Iran et l’AIEA ont conclu un accord temporaire sur la poursuite des inspections nucléaires dimanche, mais l’accès sera réduit, a déclaré le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, après son retour d’une visite à Téhéran.
Téhéran avait annoncé la semaine dernière qu’il limiterait l’accès des inspecteurs de l’AIEA, dans le but de faire pression sur les États-Unis pour qu’ils levent les sanctions et reviennent à l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les grandes puissances.
Lorsqu’on lui a demandé s’il serait toujours en mesure de vérifier si les activités nucléaires de l’Iran étaient purement pacifiques, Grossi a déclaré: « Pas comme je l’étais auparavant, mais de manière satisfaisante. »
L’accord de compromis devrait durer trois mois.
L’Iran pourrait augmenter l’enrichissement d’uranium à 60%: Khamenei
Le chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que le pays pourrait augmenter l’enrichissement d’uranium à 60% si nécessaire, jurant avec défi de «ne pas reculer sur la question nucléaire».
Ce serait bien au-dessus de la limite de 3,67% que l’Iran avait acceptée dans le cadre de son accord nucléaire historique de 2015 avec les puissances mondiales, mais toujours en deçà des 90% environ requis pour fabriquer une bombe atomique.
L’Iran a nié à plusieurs reprises qu’il cherchait à fabriquer des armes nucléaires, un point que Khamenei a réitéré dans les commentaires publiés sur son site officiel lundi.
Khamenei a déclaré que «nous agirons au point qui est nécessaire et que le pays exige» et que «nous pourrions porter l’enrichissement à 60%» pour les propulseurs nucléaires et à d’autres fins.
«La République islamique ne reculera pas sur la question nucléaire et continuera fermement sur la voie de ce dont le pays a besoin pour aujourd’hui et demain.»
Khamenei a souligné que ce sont les États-Unis qui ont abandonné l’accord et souligné que les engagements suspendus de l’Iran «sont toujours réversibles» si Washington revient à ses engagements.
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