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Un deuxième adolescent tué lors d’une rixe entre bandes dans l’Essonne

Un adolescent est mort mardi à la suite d’un nouvel affrontement entre deux bandes de jeunes dans l’Essonne, moins de 24 heures après le décès dans ce département d’une collégienne de 14 ans, blessée lors d’une rixe entre mineurs, a-t-on appris de sources policières.

Le garçon a été tué « très probablement d’un coup de couteau au ventre », près de la piscine de Boussy-saint-Antoine, a précisé à l’AFP la Direction départementale de la sécurité publique de l’Essonne.

Un autre adolescent a été blessé à la gorge lors de cette rixe et a été transporté par hélicoptère vers un hôpital.

Selon une autre source policière, au moins six interpellations ont eu lieu. La rixe a opposé « une quarantaine de jeunes » venus d’Epinay-sous-Sénart et de Quincy-sous-Sénart, a indiqué la même source.

Lundi déjà, dans l’Essonne, une altercation avait éclaté entre une dizaine de jeunes de Dourdan et de Saint-Chéron, aux abords du collège de cette petite ville de 5.000 habitants, située près d’Etampes.

Une adolescente avait alors reçu un coup de couteau au ventre. Elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l’hôpital.

Pour cet affrontement à Saint-Chéron, au moins six mineurs ont été placés en garde à vue: trois interpellés et trois autres qui s’étaient rendus à la police, selon une source proche du dossier.

Une enquête a été ouverte par le parquet d’Evry pour meurtre sur mineur de 15 ans et violences en réunion et confiée à la section de recherches de Paris.

– « Gangrène » des bandes –

Pour la procureure de la République d’Evry, ce phénomène « gangrène » le département de l’Essonne « et place les mineurs en première ligne ».

Pour Asmaa, habitante de Saint-Chéron âgée de 17 ans, des heurts « arrivent souvent » entre les jeunes des deux communes, scolarisés d’abord à Saint-Chéron au collègue puis à Dourdan au lycée, mais ce n’est jamais « aussi grave ».

De telles violences sont rares dans cette ville « bucolique où il fait bon vivre », a aussi déclaré le président (Les Républicains) du Conseil départemental de l’Essonne, François Durovray.

Après le premier décès, le préfet de l’Essonne, Eric Jalon, avait évoqué des faits d’une extrême gravité. Il avait fait savoir qu’il avait demandé à la gendarmerie « de renforcer la surveillance et la vigilance dans le secteur de Saint-Chéron, Dourdan et les communes avoisinantes pour éviter toute propagation de ce phénomène à court terme ».

Il avait annoncé par ailleurs une réunion lundi prochain avec « les maires de la dizaine de communes les plus concernées par ce phénomène dans le département » ainsi que « les entreprises de transports et l’Education nationale ».

Il s’agit de doter « chacun de ces secteurs d’un véritable dispositif anti-rixes », avait-il dit.

– Bandes violentes –

Ces deux nouveaux décès interviennent un mois après le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, dans le XVe arrondissement de Paris. Une affaire qui avait suscité l’émoi de la classe politique et braqué les projecteurs sur le phénomène de bandes dans la capitale.

Un plan de lutte contre les bandes violentes a été lancé en 2010 par la préfecture de police de Paris, avec la création d’une cellule qui suit ce phénomène sur l’ensemble de l’agglomération parisienne (capitale et petite couronne).

Depuis cinq ans, le nombre de bandes apparaît cependant stable, tant sur l’agglomération parisienne que sur la capitale, souligne-t-on de source policière, en précisant que « 46 bandes actives » ont été recensées, dont « 15 » à Paris.

Dans la capitale, il y a eu deux décès en 2020, contre un en 2019, trois en 2018 et quatre en 2017. Le nombre de blessés s’est élevé à 72 en 2020, contre 59 en 2019, 71 en 2018, 109 en 2017, selon la même source.

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