in

Poutine signe des projets de loi pour resserrer les amendes aux manifestants et aux médias sociaux

Le président russe Vladimir Poutine a approuvé une série de projets de loi augmentant les amendes pour les manifestants et les géants occidentaux des médias sociaux, alors que le Kremlin cherche à étouffer la dissidence.

La nouvelle législation, publiée mercredi, a été adoptée après que des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue en janvier et février à la suite de l’appel du critique emprisonné du Kremlin Alexei Navalny à protester contre le régime de Poutine et avant les élections parlementaires de cet automne.

Les manifestants reconnus coupables à plusieurs reprises d’avoir désobéi aux responsables de l’application de la loi s’exposeront à des amendes allant jusqu’à 20 000 roubles (271 dollars) – contre 5 000 roubles – ou passeront 30 jours en prison.

Les manifestants coupables d’avoir résisté aux forces de l’ordre pour la première fois devront payer entre 2 000 et 4 000 roubles – contre 500 à 1 000 – ou faire face à une arrestation de 15 jours ou à des travaux d’intérêt général pouvant aller jusqu’à 120 heures.

Ceux qui ont enfreint les règles régissant la collecte de fonds pour organiser des «événements publics» s’exposeront à des amendes pouvant aller jusqu’à 20 000 roubles ou à des travaux d’intérêt général.

Les manifestations sont illégales en Russie à moins qu’elles ne soient approuvées par les autorités.

Poutine a également approuvé une législation qui punirait par des amendes allant jusqu’à 2 500 roubles ceux partageant des informations sur des organisations désignées comme «agents étrangers» sans utiliser l’étiquette.

Les groupes identifiés comme des «agents étrangers» en Russie doivent divulguer leurs sources de financement et étiqueter les publications avec l’étiquette correspondante ou s’exposer à des amendes.

Le président russe a également approuvé une législation qui introduit des amendes allant jusqu’à 1 million de roubles pour les géants étrangers des médias sociaux tels que Facebook et Twitter s’ils entravent le développement par la Russie d’un «Internet souverain».

En 2019, la Russie a adopté une loi sur le développement de son «Internet souverain» visant à isoler Internet du pays du Web mondial, une mesure que les militants craignent de resserrer le contrôle gouvernemental du cyberespace et d’étouffer la liberté d’expression.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    au moins 16 morts dans les attaques jihadistes contre Maiduguri

    première condamnation historique d’un ex-agent syrien