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après une préparation « compliquée », Martin « dans l’inconnu » pour sa reprise

Le grimpeur de l’équipe Cofidis Guillaume Martin, onzième et meilleur Français du dernier Tour de France, est « dans l’inconnu » après une préparation « compliquée », a-t-il expliqué vendredi à l’AFP, avant de reprendre la compétition samedi et dimanche aux Boucles Drôme-Ardèche.

QUESTION: Comment s’est passée votre préparation à la saison 2021?

REPONSE: « Elle a été compliquée, avec une douleur au genou droit pendant quasiment tout l’hiver, qu’on a eu du mal à expliquer. Elle ne m’empêchait pas de rouler mais elle m’empêchait de forcer, donc ça m’a obligé à faire une semaine sans vélo en janvier. J’ai eu ensuite un peu la même douleur au genou gauche, j’ai encore perdu pas mal de temps. Et début février, au moment où je me débarrassais de tous ces pépins, je suis tombé en stage dans la Sierra Nevada, assez lourdement, à nouveau sur le genou, sur la côte, j’ai eu des points à l’arcade sourcilière… Ca m’a fait perdre une semaine à dix jours. C’est pour ça qu’on a décidé de décaler ma reprise d’une semaine avec l’équipe, je devais (initialement) reprendre la semaine dernière. Ca fait quinze jours seulement que je fais des intensités, les sensations reviennent assez vite. Avec tout ce passif, je suis très content d’être là et d’essayer de m’étalonner en course ».

Q: La pandémie de Covid-19 a-t-elle aussi eu un impact sur votre préparation?

R: Ce qui m’a perturbé cet hiver, c’étaient plutôt mes pépins physiques. La pandémie ne m’empêche pas de rouler, comme ça a été le cas lors du premier confinement. Pour aller faire des stages en Espagne, il faut faire des tests PCR, mais les stages, on peut quand même les faire! C’est le programme de courses qui a été chamboulé, mais ça ne me concerne pas vraiment puisque les courses sur lesquelles j’étais prévu sont maintenues ».

Q: Quelles sont vos ambitions sur les Boucles Drôme-Ardèche?

R: « J’arrive forcément un peu dans l’inconnu et pas avec des ambitions démesurées, même si à chaque fois que je prends le départ d’une course, ce n’est évidemment pas pour faire du tourisme! On a un collectif solide, au-delà de ma carte personnelle, donc je vais m’insérer dans ce cadre-là. »

Q: Avez-vous noté un changement de votre statut depuis votre performance au dernier Tour de France?

R: « Ca n’a pas vraiment changé mon statut dans l’équipe, ça l’a peut-être ancré. Quand je suis arrivé chez Cofidis (début 2020, NDLR), j’étais déjà attendu en tant que leader de l’équipe pour la montagne. Quant à mon image dans les médias en France, c’est aussi le fait d’intégrer une équipe française, alors que j’étais dans une +petite+ équipe belge (Wanty-Gobert), qui a fait que les regards sur moi ont pu changer. Cette place de premier Français sur le Tour, d’un point de vue médiatique, c’est une manière un peu facile de présenter quelqu’un, donc ça a peut-être influé un petit peu sur l’attention dont j’ai pu faire l’objet. De l’intérieur, ça n’a pas du tout changé la manière d’aborder une course. On me pose beaucoup de questions sur mes attentes, la pression que je peux ressentir désormais… La pression, j’étais habitué à la gérer et ça n’a pas évolué. »

Q: Vous prévoyez de disputer Paris-Nice (7-14 mars) dans la foulée des Boucles Drôme-Ardèche. Quelle est la suite du programme avant le Tour?

R: « Je serai au Dauphiné Libéré en juin. C’est important, quand on vise de bien faire sur le Tour de France, d’être présent sur les courses organisées par (l’organisateur de la Grande Boucle) ASO, sur des formats un peu similaires. Après, dans la première partie de saison, il y a un moment toujours important pour moi, c’est la semaine des classiques ardennaises, sur lesquelles je progresse d’année en année. Je serai également au Tour du pays basque, que je vais découvrir et qui, je pense, pourra convenir à mes qualités ».

Propos recueillis au téléphone par Damien GAUDISSART.

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