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attendu à Marseille, Sampaoli quitte le Brésil des polémiques plein les valises

Avec peu de titres en poche et des polémiques plein les valises, l’entraineur argentin Jorge Sampaoli est attendu sous peu à Marseille, après avoir dit au revoir jeudi au championnat brésilien qu’il a terminé à la troisième place avec l’Atlético Mineiro.

A la tête du club de Belo Horizonte depuis mars 2020, l’ex-sélectionneur de l’Argentine et du Chili a échoué à 3 points du champion, Flamengo (71 pts). Après avoir rompu son contrat qui courait jusqu’à la fin de l’année, plus rien ne le retient pour signer à l’OM, avec qui il a trouvé un accord jusqu’en juin 2023, selon une source dans son entourage.

Reste à savoir quand ce contrat sera paraphé: Marseille, sans entraîneur titulaire depuis la mise à pied du Portugais André Villas-Boas début février, reste pour l’heure dirigé par l’intérimaire Nasser Larguet, directeur de son centre de formation, avant deux matches de Ligue 1 cruciaux ces prochains jours, dimanche contre Lyon (21h00) puis mercredi à Lille, leader du classement.

Si Sampaoli (60 ans) s’envole vers la France dans les prochaines heures, comme c’est son intention selon ses proches, il risque d’être soumis à un isolement sanitaire de sept jours à son arrivée, ce qui différerait ses débuts sur le banc marseillais, sans doute jusqu’au dimanche 7 mars où l’OM doit affronter le Canet-en-Roussillon (N2) en 16es de finale de Coupe de France.

Des débuts à distance qui éloigneront ce technicien sanguin et méticuleux des bords de terrain, là où il a beaucoup fait parler de lui au Brésil.

– Indiscipliné –

Jeudi soir, pour son dernier match, Sampaoli n’était d’ailleurs pas sur le banc pour voir l’Atlético Mineiro dominer Palmeiras à domicile (2-0): lors de la précédente journée, il avait pénétré sur le terrain pour s’en prendre à l’arbitre, avant d’être logiquement exclu.

Le vainqueur de la Copa America 2015 avec le Chili était toutefois présent jeudi soir dans la tribune à Belo Horizonte où il a reçu des mains de son président, Sergio Coelho, un maillot rayé noir et blanc du club floqué du numéro 45, soit le nombre de matches passés à entraîner le « Galo » (26V, 9N, 10D).

« Nous aimerions qu’il l’emporte partout où il va, en France ou en Argentine, pour qu’il se souvienne toujours de la famille qu’il a à l’Atlético Mineiro », a déclaré M. Coelho dans une vidéo diffusée par le club.

De ses deux années à Santos puis à l’Atlético Mineiro, « Sampa » laissera le souvenir d’un entraîneur audacieux, créatif, mais trop souvent au centre de controverses sur et en dehors du terrain.

Jorge Sampaoli a vu rouge une fois et a été averti 23 fois lors de ses deux saisons, soit deux fois plus que le deuxième entraîneur le plus indiscipliné, selon un décompte de Globo Esporte.

Ses empoignades verbales quasi constantes avec les arbitres et ses prise de bec avec ses dirigeants ont souvent terni l’image de cet esthète du beau jeu, vice-champion en 2019 avec Santos.

« (L’Atlético Mineiro) était parfois l’équipe la plus attrayante à regarder de tout le championnat brésilien, même si ce modèle s’est grippé dans la dernière ligne droite du championnat « , a estimé auprès de l’AFP Leonardo Bertozzi, commentateur d’ESPN.

– Fête d’anniversaire et cluster –

Partout où il est passé, Sampaoli n’a cessé d’exhorter ses employeurs à attirer d’onéreuses recrues… jusqu’à les lasser. « Il quitte toujours les clubs de façon difficile. C’est un grand entraîneur mais il finit toujours par avoir une fin malheureuse », avait déclaré fin 2019 l’ancien président de Santos, José Carlos Peres.

Bis repetita à l’Atlético Mineiro. Les relations avec la direction ont commencé à se détériorer en septembre lorsque Sampaoli a demandé plus de renforts et le paiement des arriérés de salaire de ses joueurs.

La crise s’est aggravée en novembre. Sampaoli, certains de ses assistants et des joueurs ont participé à une fête d’anniversaire au plus fort de la pandémie de Covid-19. Quelques jours plus tard, un cluster (foyer d’infection, ndlr) éclatait au club, contaminant l’entraîneur, ses adjoints et plusieurs joueurs. Un énième écart de conduite pour le bouillonnant technicien argentin…

Mais ce caractère affirmé ne devrait pas lui nuire aux yeux des supporters marseillais, toujours nostalgiques de son compatriote et mentor tout aussi imprévisible, Marcelo Bielsa (2014-2015).

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