Les garde-côtes indiens ont retrouvé 81 survivants et huit morts sur un bateau bondé de réfugiés rohingyas à la dérive dans la mer d’Andaman, a déclaré vendredi un responsable du ministère indien des Affaires étrangères, ajoutant que les survivants ne seraient pas autorisés à entrer sur le territoire indien.
Un autre réfugié était porté disparu, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère des Affaires extérieures, Anurag Srivastava, en annonçant le sauvetage.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés avait sonné l’alarme plus tôt cette semaine au sujet du bateau disparu, parti le 11 février de Cox’s Bazar au Bangladesh, où des camps de réfugiés ont été établis pour des centaines de milliers de Rohingyas qui ont fui le Myanmar voisin.
Après quatre jours en mer, le moteur du bateau est tombé en panne et les personnes à bord étaient à court de nourriture et d’eau, a déclaré Srivastava. Beaucoup étaient malades et souffraient d’une déshydratation extrême au moment où ils ont été secourus.
Deux navires de la garde côtière indienne ont été envoyés pour aider les réfugiés, dont 23 étaient des enfants, et le gouvernement indien est en pourparlers avec le Bangladesh pour assurer leur retour en toute sécurité, a-t-il déclaré.
L’Inde n’est pas signataire de la Convention de 1951 sur les réfugiés, qui énonce les droits des réfugiés et les responsabilités de l’État pour les protéger. Il n’a pas de loi interne pour protéger les plus de 200 000 réfugiés qu’il accueille actuellement, y compris certains Rohingyas du Myanmar.
Plus d’un million de Rohingyas qui ont fui la répression de l’armée au Myanmar vivent dans des camps de réfugiés surpeuplés au Bangladesh. Les trafiquants d’êtres humains attirent souvent les réfugiés, leur promettant de travailler dans les pays d’Asie du Sud-Est.
« Le Bangladesh respecte ses obligations internationales en vertu de la CNUDM (la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer) », a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Bangladesh dans un communiqué.
Lors d’occasions antérieures, lorsque d’autres pays du littoral de la région ont refusé à plusieurs reprises l’accès aux Rohingyas à la dérive en mer, c’est le Bangladesh qui est venu à la rescousse, a ajouté le ministère.
Le communiqué indique que le bateau a été retracé à environ 1700 kilomètres (1056 miles) du Bangladesh et à 147 kilomètres de l’Inde.
« D’autres États, en particulier ceux sur les eaux territoriales desquels le navire a été retrouvé, portent la responsabilité principale et doivent remplir leurs obligations en vertu du droit international et du principe de partage de la charge », a déclaré le ministère.
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