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nouvelles manifestations après le décès en prison d’un écrivain

Des centaines de personnes ont manifesté samedi au Bangladesh pour le deuxième jour consécutif pour protester après le décès en prison d’un écrivain et exiger un retour à la liberté d’expression.

Un des cortèges, rassemblant des centaines d’étudiants, est parti de l’université de Dacca, tandis que le Club national de la Presse avait organisé une autre marche de son côté.

Tous condamnent non seulement le traitement de l’écrivain Mushtaq Ahmed, décédé jeudi dans une prison de haute sécurité, mais aussi la répression contre les écrivains, journalistes et militants critiquant le gouvernement.

Ils exigent l’abrogation de la loi sur la sécurité numérique, promulguée en 2018, que le gouvernement utilise pour réprimer toute critique.

Vendredi une manifestation d’étudiants avaient été émaillée d’incidents avec les forces de la police. Six personnes ont été arrêtées, a indiqué la police, tandis les manifestants ont fait état d’une trentaine de blessés au moins.

Mushtaq Ahmed, 53 ans, écrivain et éleveur de crocodiles, a été arrêté en mai après avoir critiqué sur internet la gestion par le gouvernement de la pandémie de Covid-19. Il a été accusé, en vertu de cette loi, d’avoir diffusé des rumeurs et de s’être livré sur Facebook à des activités « anti-étatiques ».

Les autorités pénitentiaires ont annoncé que l’écrivain était décédé jeudi après avoir eu un malaise. Selon elles, il n’avait pas de maladie grave.

« La mort de Mushtaq Ahmed n’est pas normale. Nous estimons qu’il s’agit d’un meurtre », a expliqué à l’AFP un des manifestants, Manisha Chakraborty.

Selon le CPJ, le Comité de Protection des Journalistes, basé à New York, l’écrivain a réussi à faire passer un mot à son frère au cours d’une audience au tribunal cette semaine disant qu’il avait été sévèrement maltraité durant sa détention par la police.

Face aux protestations internationales, les autorités ont annoncé avoir ordonné une enquête « pour vérifier s’il y a eu négligence de la part du personnel de la prison ».

Dans une déclaration conjointe, treize ambassadeurs en poste dans le pays, dont ceux des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, du Canada et d’Allemagne avaient exprimé « leur profonde préoccupation ».

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