Biden fera une annonce sur l’Arabie saoudite après le rapport Khashoggi

Le président américain Joe Biden a déclaré samedi que son administration ferait une annonce concernant les relations avec l’Arabie saoudite.

Ses remarques sont intervenues un jour après que les services de renseignement américains ont publié un rapport sur le meurtre de Jamal Khashoggi, accusant formellement le prince héritier saoudien M. bin Salman pour le meurtre macabre du journaliste.

« Il y aura une annonce lundi sur ce que nous allons faire avec l’Arabie saoudite en général », a déclaré Biden à la Maison Blanche lorsqu’on lui a demandé s’il y aurait une punition pour le prince héritier, le dirigeant de facto du Royaume.

Libéré par le bureau du directeur du renseignement national, le rapport concluait que ben Salmane approuvait «de capturer ou de tuer» Khashoggi car il le considérait comme une «menace pour le royaume» et approuvait également l’utilisation de mesures violentes si nécessaire pour le faire taire.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a publié une déclaration rejetant le rapport, le qualifiant de « négatif, faux et inacceptable », ajoutant qu’il contenait « des informations et des conclusions inexactes ».

Vendredi, le département du Trésor a imposé des sanctions à Ahmad Hassan Mohammed al-Asiri, l’ancien chef adjoint de la présidence saoudienne des renseignements généraux, et au détachement protecteur de ben Salmane, connu sous le nom de Force d’intervention rapide (RIF).

Sur les 15 personnes qui composaient l’équipe saoudienne envoyée à Istanbul en 2018, sept étaient du RIF, selon le rapport.

Biden a été critiqué pour ne pas avoir puni le prince héritier, le Washington Post déclarant: « En fin de compte, cependant, la relation américano-saoudienne sous M. Biden peut ressembler beaucoup à ce qu’elle était avant l’administration Trump. »

Khashoggi a été brutalement tué et probablement démembré après avoir été attiré par des responsables saoudiens dans leur consulat à Istanbul en octobre 2018. Alors que Riyad a initialement nié tout rôle dans sa mort, il a ensuite cherché à blâmer ce qu’il a qualifié d’opération de restitution bâclée.