L’ancien président français Nicolas Sarkozy et deux anciens associés ont été condamnés à trois ans de prison – dont deux avec sursis – pour corruption.
Sarkozy, 66 ans, a été reconnu coupable d’avoir tenté de corrompre un magistrat, Gilbert Azibert, en offrant un poste prestigieux à Monaco en échange d’informations sur une enquête pénale sur son parti politique.
L’ex-avocat de Sarkozy, Thierry Herzog et Azibert, ont été condamnés à la même peine.
Sarkozy peut purger sa peine de prison depuis son domicile.
Dans la décision, le juge a déclaré que Sarkozy pouvait être assigné à résidence avec une étiquette électronique.
L’ancien président devrait faire appel.
C’est un jalon juridique pour la France d’après-guerre. Le seul précédent a été le procès du prédécesseur de droite de Sarkozy, Jacques Chirac, qui a été condamné à deux ans de prison avec sursis en 2011 pour avoir organisé de faux emplois à la mairie de Paris pour des alliés politiques lorsqu’il était maire de Paris. Chirac est décédé en 2019.
Les procureurs ont demandé une peine de quatre ans de prison pour Sarkozy, dont la moitié serait avec sursis.
L’affaire était centrée sur des conversations entre Azibert et Herzog, qui ont été enregistrées par des enquêteurs enquêtant sur les allégations selon lesquelles Sarkozy aurait accepté des paiements illicites de l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt pour sa campagne présidentielle de 2007.
Sarkozy doit également être jugé dans une affaire distincte, du 17 mars au 15 avril, qui concerne l’affaire dite Bygmalion. Sarkozy est accusé d’avoir frauduleusement dépassé ses dépenses lors de sa campagne présidentielle de 2012. Il était président depuis 2007 – mais sa candidature à la réélection de 2012 a échoué.
Néanmoins, il reste populaire dans les cercles de droite, à un an d’une élection présidentielle.
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