in

Coronavirus dans le XV de France: la fédération dédouane Galthié

Fabien Galthié « avait le droit » de quitter la bulle sanitaire du XV de France et n’est pas le cas zéro: l’enquête de la Fédération française de rugby dédouane le sélectionneur de toute responsabilité dans la contamination au Covid-19 de douze joueurs en plein tournoi des Six nations.

« Dans mon rapport, je le mets au début, il est parfaitement clair que ce qu’il a fait, quoi qu’on puisse en penser, il avait le droit de le faire, et qu’il n’y avait aucun risque particulier », a expliqué le président de la commission médicale de la FFR Roger Salamon, mercredi sur RTL, au sujet du rapport qui devait être transmis au ministère des Sports.

La ministre Roxana Maracineanu avait demandé cette enquête à la FFR, tout en sollicitant le ministère de la Santé, pour faire la lumière sur le foyer de contamination ayant entraîné le report du match contre l’Écosse, prévue initialement dimanche dernier au Stade de France.

Après sa victoire en Irlande (15-13) le 14 février, le XV de France avait subi une cascade de contaminations au Covid-19, douze parmi les joueurs plus quatre membres de l’encadrement, dont Galthié.

– patient zéro –

Le sélectionneur, l’un des deux premiers cas positifs recensés par la FFR avec un préparateur physique, avait quitté la bulle sanitaire des Bleus pour assister à un match de son fils Mathis, 19 ans, qui évolue avec les espoirs de Colomiers, contre les espoirs du Stade français le 7 février au stade Jean-Bouin à Paris. C’était au lendemain de la victoire des Bleus à Rome face à l’Italie (50-10) lors de la première journée du Tournoi.

Mais le sélectionneur n’a pas fauté et « ce n’est pas lui le patient zéro », selon le patron de la commission médicale de la FFR. « C’est évident virologiquement, à la distance à laquelle il est allé voir son fils et à la distance à laquelle il y a eu les premiers cas. Je ne dis pas ça pour le défendre, il n’en a pas besoin. Je dis ça parce que c’est la vérité », a expliqué Roger Salamon, ex-président du Haut conseil de la santé publique.

La FFR avait expliqué la semaine passée que le Covid-19 s’était introduit chez les Bleus via un joueur de l’équipe de France à VII sollicitée pour des entraînements à Marcoussis. « Un joueur est rentré négatif mais, malheureusement… On peut se +positiver+ dans les quinze jours qui suivent un contact. C’est un virus assez diabolique », avait expliqué l’infectiologue Eric Caumes, membre de la commission médicale de la FFR, vendredi dans un entretien à l’AFP.

Une version différente de celle présentée auparavant par le vice-président de la FFR et « covid manager » des Bleus Serge Simon. « Notre seule certitude est qu’aucun joueur du XV n’a été contaminé par un joueur de France 7, puisque les cas positifs de cette semaine sont des transmissions à l’intérieur du groupe XV de France », avait-il affirmé dans un entretien au journal Midi Olympique le 22 février. Et d’assurer: « Le patient zéro, on le connaît: c’est notre préparateur physique. »

– Quid des gaufres? –

Le rapport devra en outre déterminer si les joueurs français, sortis pour manger des gaufres dans la rue à Rome avant le match contre l’Italie, étaient dans les clous. Ces joueurs « ont été retestés en rentrant », a assuré le président de la FFR Bernard Laporte dimanche sur France 3.

« Je ne pense pas qu’il était marqué dans le protocole que les joueurs pouvaient sortir manger des gaufres. Ou alors, s’ils sortent manger des gaufres, il fallait qu’ils soient retestés quand ils re-rentraient dans la bulle au contact des autres », avait estimé vendredi Roxana Maracineanu sur la chaîne l’Equipe.

Contactée mercredi au sujet du rapport, la FFR n’était pas joignable dans l’immédiat. « Au regard des changements de versions auxquels on a droit ces derniers jours, il eût été largement préférable d’avoir un audit indépendant et externe (à la FFR) », a réaffirmé à l’AFP Florian Grill, chef de file de l’opposition au comité directeur de la FFR. « J’attends deux choses: pouvoir le lire dans son entièreté (…) et deuxièmement l’avis de la ministre », a-t-il souligné.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    Macron reconnaît que le militant Ali Boumendjel a été « torturé et assassiné » par l’armée française

    Laurent Gbagbo absent mais pourtant omniprésent