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Jadot appelle à voter pour un candidat ayant « un rapport sain à la démocratie »

L’eurodéputé EELV Yannick Jadot, candidat potentiel à la présidentielle, a appelé mercredi à voter en 2022 pour « un président qui a un rapport sain à la démocratie », excluant l’extrême droite et pointant du doigt les critiques de la droite contre la justice après la condamnation de Nicolas Sarkozy.

Après ce jugement, dont l’ex-président a fait appel, Les Républicains ont concentré leurs attaques sur le Parquet national financier (PNF), une de leurs bêtes noires, qu’ils accusent d’avoir joué un rôle politique dans le procès.

« C’est une faute politique très très lourde », a estimé Yannick Jadot sur LCI: « Dans ce moment de tension, où il y a l’instrumentalisation des paniques identitaires, beaucoup de polémiques, y compris lancées par le gouvernement, qui ne sont pas à la hauteur, dans la situation que vivent les Français, il faut respecter l’indépendance de la justice dans notre pays », a-t-il dit, en qualifiant le PNF de « belle innovation ».

Dans ce contexte, en 2022, « il va falloir choisir un président qui a un rapport sain à la démocratie », a-t-il estimé, excluant d’office « l’extrême droite », représentée par le Rassemblement national, qui « a soutenu Donald Trump et quasiment l’envahissement du Capitole » à Washington, et a « un lien consubstantiel avec Génération identitaire », le groupe d’extrême droite dissous mercredi en Conseil des ministres.

Interrogé sur la nécessité de construire un front républicain pour empêcher le RN d’accéder au pouvoir, il a affirmé que son « seul état d’esprit c’est de faire gagner l’écologie en 2022 pour qu’on n’ait pas à se poser la question ». Car le front républicain, « c’est une méthode qui a permis d’éviter le pire mais ne permet pas de s’attaquer à tout ce qui alimente l’extrême droite ».

Interrogé sur les électeurs de gauche qui avaient voté Macron au second tour de 2017 pour faire barrage à Marine Le Pen mais excluraient de le refaire en 2022, il a seulement assuré qu’il « ne ferai(t) jamais » cette « équivalence entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ».

A gauche, le numéro deux de LFI Adrien Quatennens a dit sur franceinfo « comprendre » ces électeurs, jugeant que la « stratégie » d’Emmanuel Macron et la « séquence » actuelle, entre « hommage » du chef de l’Etat à Pétain et Maurras, débat sur le séparatisme et le voile, prises de position de la ministre Frédérique Vidal sur l’islamo-gauchisme, sont « en train de se retourner contre lui ».

C’est pourquoi selon lui le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon est « bien mieux placé pour être une alternative » que M. Macron, « et face à Mme Le Pen, lui il la battrait ».

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