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accord politique sur le rachat de l’usine de nickel de Vale

La reprise de l’usine de nickel du Brésilien Vale, qui suscite une vive polémique depuis plusieurs mois en Nouvelle-Calédonie, a fait l’objet d’un accord politique, ont annoncé jeudi loyalistes et indépendantistes.

L’accord a été signé entre les dirigeants de la province sud (loyaliste), où se trouve le gigantesque complexe industriel, le président indépendantiste du Congrès, Roch Wamytan ainsi que les responsables du collectif « usine du sud, usine pays » (indépendantiste).

« Il s’agit d’une solution calédonienne, apaisée et gagnant-gagnant », a déclaré lors d’une conférence de presse M. Wamytan, qui coordonne depuis deux semaines les discussions sur ce dossier sensible, à l’origine d’une flambée de violence en décembre.

Sonia Backès, présidente de la province sud, s’est réjouie que cet « accord politique, déjà validé de façon informelle » par les acteurs industriels, consacre « un nouveau modèle » qui repose sur « la maitrise, la valorisation de la richesse et la préservation de l’environnement ».

Bien que les opposants indépendantistes à l’offre initiale lui étaient fortement hostiles, le négociant suisse en matières premières, Trafigura, demeure dans le montage annoncé par les élus calédoniens, à hauteur de 19%.

Une société publique de participation minière incluant les trois provinces calédoniennes (SPMSC) aura 30%, les salariés et les populations locales 21% et une compagnie financière 30%. La nouvelle entité a été baptisée Goro resources.

« Les 51% d’intérêts calédoniens sont non diluables », a précisé Mme Backès, qui a insisté sur le retour à la province sud des titres miniers du richissime gisement de Goro auquel est adossé l’usine. La collectivité va désormais percevoir une redevance de l’industriel, qui louera la mine.

L’autre grande nouveauté est le « partenariat industriel de haut niveau » conclu avec le géant américain Tesla.

Le constructeur automobile, spécialiste des véhicules électriques dont les batteries sont le débouché de l’usine de nickel de Goro, « jouera un rôle de conseiller technique dans le développement et l’amélioration du procédé industriel, dans le cadre d’un accord d’approvisionnement à long terme de sa chaine de production », ont indiqué les dirigeants calédoniens.

L’usine de Vale, classée Seveso, est à l’arrêt depuis le 10 décembre après avoir été prise d’assaut par des émeutiers. Cet accord devrait permettre son redémarrage « dans les prochains jours », a-t-on indiqué de même source.

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