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Les deux parties revendiquent la victoire aux élections en Côte d’Ivoire

Le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire et la principale opposition ont tous deux remporté la victoire dimanche aux élections législatives de la nation ouest-africaine, les résultats officiels restant à annoncer.

« Nous avons atteint notre objectif d’obtenir environ 60 pour cent des sièges », a déclaré Adama Bictogo, numéro deux du parti RHDP au pouvoir.

Les premières tendances des commissions électorales locales « montrent clairement que notre parti sortira victorieux avec une majorité confortable », a-t-il ajouté.

Plus tôt dimanche, le parti d’opposition de centre droit du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a affirmé avoir remporté les élections législatives de samedi, alléguant que les résultats préliminaires étaient criblés d’irrégularités.

« Nous pensons avoir environ 128 sièges avec nos alliés » à l’Assemblée nationale, qui compte 255 sièges, a déclaré le haut responsable du parti d’opposition Niamkey Koffi lors d’une conférence de presse à Abidjan, la capitale économique.

« Notre préoccupation est que les résultats puissent être manipulés », a déclaré Koffi, mettant en garde le gouvernement contre « toute tentative de les falsifier ».

Les revendications de victoire contradictoires sont intervenues après que la commission électorale indépendante a annoncé les premiers résultats provisoires, qui, selon Koffi, étaient « parsemés de fraude, d’altération et de manipulation ».

Les élections de samedi ont été un test clé de stabilité quatre mois après que les violences avant et après un scrutin présidentiel aient fait 87 morts dans l’ancienne colonie française.

Koffi a allégué des tentatives de renversement des résultats dans plusieurs grandes villes, dont la capitale politique Yamassoukrou, la station balnéaire de Grand-Bassam et des quartiers clés d’Abidjan.

Le taux de participation n’était que de 20%, a-t-il ajouté, citant « la peur de la violence ».

Le PDCI, dans une démarche sans précédent, a forgé une alliance électorale avec la coalition de centre-gauche Ensemble pour la démocratie et la solidarité (EDS), dont le moteur est le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo.

Leur objectif déclaré est d’empêcher le président Alassane Ouattara et son parti RHDP de « consolider le pouvoir absolu » dans le premier producteur mondial de cacao, ancien havre de paix et de prospérité en Afrique de l’Ouest en difficulté.

Lors du dernier vote législatif de décembre 2016, le RHDP et le PDCI se sont alliés, remportant la majorité absolue avec 167 sièges.

La crise de l’année dernière a brisé cet accord.

Le FPI, pour sa part, a levé un boycott vieux de dix ans de la politique électorale afin de participer au vote de samedi, au cours duquel plus de 1 500 candidats se disputaient les voix d’environ sept millions de personnes.

Le maire d’Abidjan, Sylvestre Emmou, candidat de l’opposition, a déclaré que trois personnes avaient été poignardées et blessées dans la ville lors d’une journée de vote par ailleurs calme. Les observateurs électoraux n’ont signalé aucun autre incident majeur.

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