Le nouveau format de la Ligue des champions après 2024 pourrait être officialisé d’ici « quelques semaines », a annoncé lundi Andrea Agnelli, le patron de la Juventus Turin et du syndicat européen des clubs (ECA).
« D’ici quelques semaines, tout devrait être plus ou moins réglé », a estimé le dirigeant italien après une assemblée générale de l’ECA, confirmant le consensus autour d’un remodelage de la phase de poules et du passage de 32 à 36 clubs.
La principale question en suspens, a-t-il souligné, est l’attribution de ces « quatre places supplémentaires »: faut-il qualifier un quatrième club français ? Le lauréat d’un championnat de deuxième zone ? Ou des grands d’Europe au bénéfice de leur passé européen ?
L’association European Leagues, qui regroupe les grands championnats nationaux, insiste par exemple pour conditionner l’accès aux compétitions européennes aux résultats obtenus en championnats, alors qu’un système basé sur le « coefficient UEFA » favoriserait des clubs comme Arsenal, Dortmund ou Liverpool, même après une saison ratée.
Mais hormis ce point, le passage au « système suisse » est désormais acquis et « très très proche d’une Ligue des champions idéale », a vanté Andrea Agnelli.
Selon ce format inspiré des tournois d’échecs, l’actuelle phase de poules comprenant 8 groupes de 4 clubs, disputant chacun six rencontres en format aller-retour pour accéder aux huitièmes de finale, disparaîtrait donc au profit d’un groupe unique de 36 clubs.
A partir de 2024, chaque équipe jouerait 10 matches contre 10 adversaires différents, un mini-championnat synonyme d’exposition médiatique accrue et donc de droits TV gonflés, avant de basculer dans la phase à élimination directe.
– Le Graët « totalement contre » la Superligue –
L’idée est venue du Néerlandais Edwin Van der Sar, l’ancien gardien de Manchester United devenu directeur exécutif de l’Ajax Amsterdam, a révélé Agnelli.
L’imminence d’un accord sur la future C1 enterre pour l’heure les rumeurs autour de la création d’une « Superligue » privée entre cadors européens, qui avaient agité le football continental à l’automne.
« En ce qui concerne ces spéculations, elles sont dans l’air depuis une vingtaine d’années », a balayé Agnelli, alors que cette menace récurrente de sécession permet aux grands clubs de faire pression sur l’UEFA pour défendre leurs intérêts.
Du côté de la Fédération française de football, « on est totalement contre cette Superligue. Ça ne concerne que quelques clubs riches, ça va totalement à l’encontre de la mentalité générale de l’Europe », a déclaré lundi son président Noël Le Graët dans un entretien à l’AFP.
Concernant le futur format de la C1, « l’objectif c’est en 2024 d’avoir un club français voire deux supplémentaires en Ligue des champions », a-t-il reconnu. Cette formule à 10 matches de phase de groupes empiéterait certes davantage sur le calendrier domestique, mais il serait possible « soit d’avancer le championnat, soit de jouer un peu plus à Noël ou finir un peu plus tard », a-t-il estimé.
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