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l’OM sombre encore, éliminé par Canet-en-Roussilon

La gloire pour les amateurs de Canet-en-Roussillon, la honte pour l’OM: au coeur d’une saison de tous les désastres, Marseille est tombé plus bas encore avec une élimination piteuse (2-1) dimanche en 16e de finale de la Coupe de France face à une équipe de Nationale 2.

Les Marseillais avaient promis cette semaine que la Coupe était un objectif, qu’il fallait viser la finale, que l’occasion était belle contre une équipe de 4e division de retrouver de la « confiance collective et offensive », selon les mots de Nasser Larguet.

Mais il n’y a définitivement rien à sauver dans la terrible saison de l’OM et le bilan du coach intérimaire sera forcément revu à la baisse après cet échec embarassant, qui enlève aussi au club l’une de ses dernières chances de voir l’Europe la saison prochaine. « C’est la honte, il n’y a pas de mot. On a fait de la merde et il faudra payer. Il n’y a rien qui allait », a reconnu après le match le milieu de terrain Boubacar Kamara, dégoûté.

Pourtant, pour son dernier match avec l’équipe première, le directeur du centre de formation voulait sans doute éviter l’accident et, en dehors de Mandanda et Thauvin restés à Marseille, ce sont les titulaires olympiens qui se sont attaqués aux joueurs de N2.

Mais, tout au long du match, Canet a été la meilleure équipe, nettement. Les joueurs de Farid Fouzari, ancien coach-adjoint de Sedan, ont mis plus de rythme, plus d’audace et même plus de qualité technique que les Marseillais.

– Sampaoli regarde –

La meilleure preuve en a été donnée à la 21e quand Jérémy Posteraro a expédié en pleine lucarne de Pelé un superbe coup franc. Passé par Martigues et Marignane, tout près de Marseille, le milieu de Canet, droitier, a surpris le gardien de l’OM alors que la position était plutôt favorable à un gaucher.

Quelques minutes plus tard, un centre de Yohan Bai est retombé sur la barre de Pelé et l’OM, alors, était en immense difficulté. Sur ces terres de rugby, les Provençaux multipliaient les passes vers l’arrière, celles vers l’avant leur étant interdites par leur propre fébrilité et par la bonne organisation de l’équipe adverse.

Quelque part à Marseille, devant une télévision, Jorge Sampaoli a dû alors mesurer la quantité de travail et les trésors de psychologie qu’il lui faudra déployer à partir de lundi pour remettre cette équipe dans le sens de la marche.

Il a pourtant suffi d’une fois pour que l’OM rappelle, un instant, les divisions d’écart entre les deux équipes. A la 38e minute, Payet a décalé Germain à droite, dont le centre a trouvé le bon appel de Milik au premier poteau. Sur sa première action rapide, l’OM était revenu dans le match (1-1).

– Avec la mascotte –

La pause a ensuite été animée par la dissolution de l’étonnant petit « kop » d’une cinquantaine de fans de Canet-en-Roussillon, proches des joueurs et amis du club, curieusement admis au stade Gabriel Brutus en dépit du huis clos sanitaire.

Quitte à être là, ils ont fait du bruit et cela faisait du bien. Mais la sécurité est intervenue, pour faire respecter un peu mieux les gestes barrières et, de façon plus cocasse, pour demander aux présents d' »arrêter d’encourager » leur équipe.

Les supporters de Canet ont à peu près respecté la consigne. Leurs joueurs, eux, ont fait bien mieux que ça. Ils ont continué à donner une leçon aux professionnels d’en face et ont très logiquement repris l’avantage, à la 71e minute, au bout d’une action collective impeccable, conclue par Yohan Baï sur une passe décisive de Posteraro.

Derrière, l’OM a vaguement tenté de revenir mais tout ce que les Marseillais ont proposé est resté incroyablement faible et ils n’auraient pas particulièrement mérité d’arriver aux tirs au but.

Au coup de sifflet final, sous une pluie battante, Canet a bruyamment fêté sa qualification pour les 8e de finale, sans geste barrières, mais avec une mascotte sortie d’on ne sait où et avec une joie immense et légitime.

L’OM de son côté passe dès lundi à l’heure argentine avec le premier entraînement de Sampaoli. Il n’y a plus grand-chose à sauver, juste du travail, énormément.

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