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Les étudiants grecs poursuivent leurs protestations au milieu des allégations de brutalités policières

Plus de 1 000 étudiants ont continué de manifester mercredi dans la capitale grecque après des affrontements avec les forces de sécurité au sujet d’allégations amères de violences policières.

Les autorités ont rapporté que 10 policiers ont été blessés mardi soir, dont un gravement blessé à la tête, et 16 personnes ont été arrêtées en marge d’une manifestation de quelque 5 000 personnes.

Deux cents manifestants cagoulés ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur un poste de police de la banlieue de Nea Smyrni, a rapporté l’Agence France-Presse (AFP). La police a répondu avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

Les manifestations font suite à des mois de colère dans les médias grecs et parmi les militants face à de nombreux cas très médiatisés de brutalités policières présumées lors de manifestations étudiantes et de gauche.

Un tollé a suivi la publication d’une vidéo devenue virale montrant un officier battant un homme avec une matraque dimanche lors d’une patrouille pour imposer un verrouillage du coronavirus.

Ses cris de «j’ai mal» sont devenus un hashtag sur les réseaux sociaux.

L’officier accusé du passage à tabac a été suspendu, selon des sources policières, et une enquête a été ouverte.

La police a déclaré que 1 000 étudiants étaient dans les rues mercredi après-midi, mais un journaliste de l’AFP a estimé que les chiffres étaient le double de ce chiffre.

«La répression ne gagnera pas» a lu une banderole lors de la manifestation appelée spécifiquement contre la mise en place d’une police universitaire.

La porte-parole du gouvernement, Aristolelia Peloni, a accusé le parti d’opposition de gauche Syriza d’avoir « attisé les tensions » et « l’irresponsabilité » à un moment déjà difficile sous la pandémie.

Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a exhorté la population à faire en sorte que «les tristes images de violence que nous avons vues à Athènes ce (mardi) soir soient les dernières».

« Je ne permettrai à personne de nous diviser », a-t-il déclaré.

Les 16 personnes détenues, dont sept mineurs, ont été placées en garde à vue mercredi.

Un homme de 22 ans fait face à des accusations de tentative de meurtre, tandis que les autres sont accusés de lésions corporelles graves, de violence et d’insultes, d’incendie criminel et de violation des restrictions du COVID-19, a déclaré la police.

De nombreux affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants jeudi ainsi que dans la deuxième plus grande ville de Grèce, Thessalonique, après que les autorités ont mis fin à une occupation par des étudiants et d’autres manifestants dans le principal bâtiment universitaire de la ville.

La police a répondu avec des gaz lacrymogènes et a procédé à plusieurs arrestations. Aucun blessé n’a été signalé.

L’occupation, qui a duré environ trois semaines, visait à protester contre la décision du gouvernement de centre-droit de lancer des patrouilles de police sur les campus universitaires.

Pendant ce temps, les résidents d’Athènes sont sous ordre de rester à la maison, seuls les voyages essentiels étant autorisés, dans le but d’apprivoiser le coronavirus, qui a fait environ 6800 morts en Grèce.

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