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Aucun ministre aux dîners du Palais Vivienne, selon le chef Leroy et Attal

Le cuisinier Christophe Leroy, soupçonné d’avoir organisé des repas luxueux clandestins notamment au Palais Vivienne de Pierre-Jean Chalençon, a affirmé jeudi par la voix de son avocat que ces agapes étaient légales et qu’aucun ministre n’y avait participé.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a pour sa part affirmé à l’issue du Conseil des ministres ne disposer d' »aucune information sur la participation de membres du gouvernement » à ces dîners.

Le président Emmanuel Macron a rappelé en Conseil des ministres que « tous ceux qui ont des responsabilités devaient être exemplaires » dans le respect des mesures de lutte contre le Covid-19, et prévenu qu’il n’y aurait « aucune complaisance » à l’égard des contrevenants, a rapporté M. Attal.

Le chef de l’Etat a aussi dit « son attachement à ne pas rentrer dans une société de la délation et de la calomnie permanente », selon le représentant du gouvernement.

Lors de la perquisition menée mercredi à son domicile parisien, M. Leroy « a pu remettre un certain nombre de documents établissant que les prestations qu’il a effectuées l’ont été, comme la loi l’autorise, dans des domiciles privés et non pas dans des établissements recevant du public (ERP) de type restaurant », indique Me Thierry Fradet dans un communiqué.

« En tout état de cause et contrairement à ce qui a été affirmé de manière peu professionnelle, aucun membre du gouvernement n’a participé aux repas », ajoute-t-il, dénonçant un « mauvais procès » à l’encontre de son client.

A Saint-Tropez, le restaurateur, proche de la jet-set et qui avait été le grand ordonnateur du dîner de mariage du chanteur Johnny Hallyday en 1990 à Ramatuelle, est précédé d’une réputation sulfureuse lui valant des démêlés avec la justice.

Après de multiples renvois d’audience, Christophe Leroy doit répondre le 2 septembre devant le tribunal correctionnel de Draguignan de faits présumés de banqueroute frauduleuse commise à Paris 6e, ainsi que de faux, travail dissimulé et pratique commerciale trompeuse dans son ancien restaurant Les Moulins de Ramatuelle et une pâtisserie de Saint-Tropez.

Il avait ressuscité les « Nuits blanches » autour d’Eddy Barclay dans les années 1990. Mais plus récemment, en 2017, son projet de restaurant végétalien à Saint-Tropez en partenariat avec la star américano-canadienne Pamela Anderson à laquelle il devait prêter son auberge, avait tourné court.

La diffusion vendredi d’un reportage par M6 sur des dîners clandestins fastueux à Paris a déclenché une vive polémique le week-end dernier, un des organisateurs, identifié comme étant Pierre-Jean Chalençon, affirmant avoir « dîné dans la semaine dans deux-trois restaurants clandestins » où il aurait croisé « des ministres ».

Depuis, M. Chalençon est revenu sur ses déclarations, en expliquant avoir voulu faire de « l’humour ».

Le reportage faisait notamment état d’un dîner au Palais Vivienne « autour d’un menu caviar et champagne » au prix de « 220 euros par personne » concocté par le cuisinier.

Il avait enflammé les réseaux sociaux durant le weekend, provoqué des réactions de la classe politique, et entraîné l’ouverture d’une enquête.

Me Fradet, qui a assuré que son client Christophe Leroy réservait ses déclarations aux enquêteurs, a estimé que les journalistes de M6 avaient « agi dans des conditions juridiquement critiquables », n’ayant pas annoncé « leur qualité » et ayant filmé « l’intérieur d’un domicile privé au moyen d’une caméra cachée ».

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclaré mardi qu’à sa connaissance, aucun ministre ne participait à de tels dîners de luxe clandestins et il a pourfendu une rumeur qui « sape les fondements de la démocratie ».

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