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500 victimes présumées et 195 suspects arrêtés, annonce Interpol

Un vaste coup de filet dans des réseaux de trafic d’êtres humains a permis ces dernières semaines le sauvetage de quelque 500 victimes présumées et l’arrestation de 195 suspects en Afrique et en Europe, a annoncé vendredi Interpol.

Menée entre le 28 mars et le 2 avril, l’opération « Weka » (« Stop ! » en Swahili) a impliqué 24 pays des deux continents, où la conduite des enquêtes et l’échange de renseignements ont permis le démantèlement de réseaux criminels, précise dans un communiqué l’organisation de coopération policière internationale dont le siège est à Lyon.

Parmi ces pays, on compte notamment l’Afrique du Sud, le Kenya, le Soudan, la République démocratique du Congo, le Maroc, la Tunisie, ou encore l’Espagne et la Grèce.

Sur les 195 interpellations réalisées lors de ce coup de filet, coordonné par l’unité spécialisée d’Interpol « Groupes vulnérables », 88 personnes ont été arrêtées pour « trafic d’êtres humains » et 63 autres pour « contrebande ». Les autres suspects appréhendés l’ont été pour « falsifications » de documents, « vol », « crimes et délits » en matière de stupéfiants et d’atteinte à l’environnement, selon la même source.

Parmi les descentes policières les plus marquantes, celle des forces de l’ordre soudanaises qui ont sorti une centaine de victimes des griffes de plus d’une vingtaine de trafiquants, dont certains tentaient de mener leurs victimes au Moyen-Orient, et d’autres exploitaient des enfants dans des usines de plastique.

Cette opération a également permis la découverte d’une fillette de 10 ans, vouée au travail forcé dans une maison au Kenya, et l’arrestation de trois suspects en Ouganda qui organisaient un trafic de jeunes filles vulnérables entre les deux pays.

Enfin en Afrique du Sud, cinq Chinois ont été arrêtés dans une usine de couvertures, libérant 17 ressortissants du Malawi. Ces derniers auraient été forcés de travailler 15 heures pas jour sans nourriture ni pause, confinés dans l’entrepôt où ils dormaient à même le sol. Ils ont confié y avoir été victimes de violences physiques.

« Ces victimes ne pouvaient pas simplement se sortir par elles-mêmes de la terrible situation dans laquelle elles étaient et de la souffrance qu’elles enduraient. C’est la raison pour laquelle le travail d’Interpol ne s’arrêtera pas là », a déclaré le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, certain que d’autres arrestations surviendront « dans les mois à venir ».

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