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nouvelle enquête de l’UE sur le vaccin AstraZeneca, celui de J&J également examiné

L’Agence européenne des médicaments a annoncé vendredi examiner un lien possible entre le vaccin anti-Covid de Johnson & Johnson et des cas de caillots sanguins, et élargir son enquête sur celui d’AstraZeneca, déjà mis en cause pour le même genre de symptômes, à des problèmes vasculaires.

Mercredi, l’EMA avait déjà reconnu que les caillots sanguins devaient être répertoriés comme un effet secondaire, « très rare » mais grave, du vaccin AstraZeneca, surtout chez des sujets jeunes.

Elle a indiqué vendredi avoir lancé une étude sur un autre vaccin, celui du géant américain Johnson&Johnson, pour des effets secondaires similaires, après que quatre cas, dont un mortel, ont été rapportés. L’UE a autorisé ce vaccin mais n’a pas commencé à l’utiliser.

De plus, l’EMA enquête aussi sur d’éventuels liens entre l’AstraZeneca et des problèmes vasculaires: elle a annoncé vendredi examiner cinq cas d’un syndrome de fuites capillaires, « caractérisé par la fuite de liquide des vaisseaux sanguins, causant le gonflement des tissus et une chute dans la pression sanguine ».

Les deux vaccins, Johnson & Johnson comme AstraZeneca, utilisent la technologie recourant à un adénovirus pour vecteur.

– Méfiance –

La méfiance vis-à-vis du vaccin AstraZeneca a poussé de nombreux pays à fixer des limites d’âge à son usage, voire à suspendre son utilisation.

Il est par exemple réservé aux plus de 30 ans au Royaume-Uni, où il a massivement été utilisé, aux plus de 65 ans en Suède, et aux plus de 60 ans aux Philippines, au Portugal, aux Pays-Bas ou en Allemagne, qui envisage désormais d’acheter le controversé Spoutnik V à la Russie.

La région espagnole de Castille-et-Leon et le Danemark ont totalement interrompu l’utilisation de l’AstraZeneca.

Et Hong Kong a suspendu vendredi, pour « éviter tout gaspillage », sa commande d’AstraZeneca, craignant des effets secondaires et son inefficacité contre les nouveaux variants du coronavirus.

Vendredi, avant les annonces de l’EMA, les autorités sanitaires françaises avaient indiqué que les 533.000 personnes de moins de 55 ans déjà vaccinées avec une première dose d’AstraZeneca se verraient proposer un vaccin différent pour la 2e dose, à ARN messager – soit celui de Pfizer/BioNTech, soit celui de Moderna.

La cadence des vaccinations est cruciale pour la France, qui affronte une violente troisième vague épidémique entraînant une explosion des hospitalisations et tuant plus de 300 personnes par jour.

La nouvelle règle a été jugée « totalement logique » par le ministre français de la Santé Olivier Véran, lui-même concerné.

Mais peu après, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a répété qu’elle ne pouvait recommander un changement de vaccin anti-Covid entre deux doses, faute de « données adéquates », et qu’elle avait déjà appelé à faire des recherches spécifiques sur l’éventuelle interchangeabilité des vaccins.

L’efficacité de ces derniers reste posée face aux variants du coronavirus.

Soucieuse d’anticiper ce problème, l’UE, très critiquée pour sa lenteur initiale à commander des vaccins et les distribuer, va lancer une négociation pour commander 1,8 milliard de doses supplémentaires de vaccins dits de « 2e génération » contre le Covid-19, avec un calendrier de livraisons mensuel et contraignant qui débuterait cette année et se poursuivrait en 2022 et 2023, a indiqué à l’AFP une source à la Commission européenne.

– Durcir la loi anti-Covid –

En Allemagne, le gouvernement va durcir la semaine prochaine la législation de lutte contre la pandémie, pour pouvoir imposer des restrictions à l’ensemble du pays.

Cette réforme permettra de passer outre, si nécessaire, les résistances locales dans ce pays qui donne d’importantes prérogatives en matière sanitaire aux Länder.

« Le but est de créer des règles nationales uniformes », a expliqué une porte-parole de la chancellerie, Ulrike Demmer.

La chancelière Angela Merkel, qui défend une ligne de fermeté sur les restrictions sanitaires, avait sévèrement rappelé à l’ordre fin mars les dirigeants des Länder, accusés de ne pas les respecter.

En Norvège, la Première ministre Erna Solberg a été condamnée vendredi à une amende de 20.000 couronnes (près de 2.000 euros) pour avoir enfreint ses propres règles anti-Covid: elle a organisé un repas dépassant le nombre de convives autorisés (13 au lieu de 10) pour son 60e anniversaire… auquel elle n’a pas elle-même participé, s’étant rendue à l’hôpital pour des problèmes oculaires.

La presse norvégienne a salué « une bonne journée pour l’Etat de droit ».

– Pénurie en Inde –

La pandémie a contaminé plus de 133.908.150 personnes et fait au moins 2.903.907 morts dans le monde depuis fin 2019, selon un comptage de l’AFP vendredi.

Jeudi, 13.619 nouveaux décès et 799.649 nouveaux cas ont été recensés dans le monde, avec le Brésil en tête (4.249 morts – un nouveau record quotidien), suivi par les États-Unis (999) et l’Inde (780).

Au Brésil, dont les hôpitaux sont dans une situation « critique » face à l’afflux de malades, la Cour suprême a ordonné au Sénat d’installer une commission d’enquête pour évaluer la gestion de la pandémie par le gouvernement du président d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ce dernier a exclu tout confinement, pourtant réclamé par les autorités sanitaires après l’hécatombe connue par le pays en mars (plus de 66.000 morts du Covid-19).

En Inde, des hôpitaux de l’Etat du Maharashtra, le plus touché par la deuxième vague, ont arrêté de vacciner vendredi par manque de doses, au moment où le pays enregistre un record de contaminations (+132.000 en 24H).

Dans la capitale économique Bombay, 25 hôpitaux sur les 71 établissements privés chargés de la vaccination ont épuisé leurs stocks jeudi, selon les autorités locales.

Jusqu’ici, 94 millions de doses ont été administrées dans le pays, pour une population de 1,3 milliard d’habitants.

burx-mba/sg

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