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le compagnon d’une femme retrouvée sous du béton écroué pour « meurtre aggravé »

Le compagnon d’une femme disparue depuis des semaines et retrouvée mercredi sous une dalle du domicile conjugal à Bédarieux (Hérault) a été mis en examen et écroué vendredi pour meurtre sur conjoint, a indiqué le procureur de Béziers.

Le corps retrouvé a été identifié lors de l’autopsie jeudi comme étant celui d’Aurélie Vaquier, 38 ans, grâce à plusieurs éléments, notamment « plusieurs tatouages dont un qui portait le nom d’un ancien chat » de la jeune femme, a précisé Raphaël Balland lors d’une conférence de presse, ajoutant que des analyses génétiques devaient encore être menées.

Les deux médecins légistes « n’ont pas pu déterminer avec exactitude les causes du décès », a souligné M. Balland, parlant « d’hypothèses qu’il convient de conserver secrètes afin de préserver la suite des investigations ».

Aucune lésion visible n’explique de manière évidente le décès, a-t-il poursuivi et la mort pourrait remonter à la date du 28 janvier 2021 fournie par le compagnon comme étant celle du dernier signe de vie de la jeune femme brune au visage fin.

Ce n’est que trois semaines plus tard, le 23 février, que le compagnon avait signalé officiellement la disparition.

Une expertise plus approfondie sur les organes et en matière toxicologique tentera de déterminer ultérieurement les causes de la mort.

Le « vaste logement » du couple, situé au rez-de-chaussée d’un petit immeuble et comprenant un futur local commercial en travaux », a fait l’objet mercredi d’une nouvelle perquisition approfondie sur ordre du juge d’instruction tentant d’éclaircir la disparition. Les enquêteurs ont alors été « intrigués » par une « petite estrade en pierre et en bois » recouverte de cartons et d’objets, a détaillé le procureur.

Au-dessous de cette estrade, un sarcophage bétonné a été percé, provoquant une forte réaction des chiens de recherche.

Les techniciens en investigation ont ensuite procédé à l’extraction du cadavre d’une femme.

– « Lutte de toute la société » –

Agé de 39 ans, en cours de divorce et père de deux enfants, le compagnon d’Aurélie, qui vivait sur place, a déclaré tout au long de sa garde à vue « qu’il n’y est pour rien » affirmant que sa compagne a été « tuée par une autre personne », a relaté le procureur.

En signalant sa disparition, son compagnon avait affirmé que cette jeune femme tournée vers l’ésotérisme avait quitté le domicile conjugal sans aucun moyen de paiement ou de locomotion, avec uniquement son téléphone portable et quelques vêtements et qu’elle lui avait ensuite envoyé un message pour exprimer le désir de se retirer « pour écrire un livre ».

Après une enquête pour « disparition inquiétante », une information judiciaire pour « enlèvement et séquestration » avait été ouverte le 1er mars, élargie mercredi à des faits de meurtre.

Venu de l’Ain à l’été 2020, le compagnon, condamné trois fois pour des infractions militaire et routière puis un vol, avait alors rencontré Aurélie Vaquier avec qui il avait emménagé en novembre dernier à Bédarieux, une commune de 6.000 habitants située à 30 km au nord de Béziers.

En marge des recherches menées par la gendarmerie qui avait notamment lancé un appel à témoignages avec la photo de la disparue, plusieurs battues dans la région de Bédarieux et autour du lac Salagou ainsi qu’une une marche avaient été organisées par le cercle familial et amical de la jeune femme.

Ses proches, notamment son frère, n’ont jamais cru à un départ volontaire tout en espérant jusqu’au dernier moment qu’elle était toujours en vivante.

« Ces faits tragiques ont provoqué des débats sur les violences faites aux femmes. Ce crime s’inscrit dans cette ligne », a conclu le procureur de Béziers. « Mais ce n’est pas que l’affaire de la justice. Lutter contre les violences faites aux femmes, passe nécessairement par une lutte pluridisciplinaire de toute la société ».

Le procureur a cité une étude des dossiers menée à Béziers sur deux ans, indiquant que dans 86% des cas, les auteurs de violences conjugales étaient sous l’emprise d’alcool et/ou de stupéfiants.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France.

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