L’Iran a mis en marche samedi de nouvelles centrifugeuses avancées d’enrichissement d’uranium en violation de l’accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales au milieu de pourparlers pour sauver l’accord en difficulté.
Le président iranien Hassan Rohani a officiellement inauguré les cascades de 164 centrifugeuses IR-6 et 30 appareils IR-5 à l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz en Iran lors d’une cérémonie diffusée par la télévision d’État.
La télévision n’a diffusé aucune image des cascades mais a diffusé un lien avec les ingénieurs de l’usine qui ont déclaré avoir introduit du gaz hexafluorure d’uranium dans les cascades après avoir reçu la commande de Rohani.
La dernière initiative de l’Iran pour intensifier l’enrichissement de l’uranium fait suite à un premier cycle de négociations mardi avec les représentants des parties restantes à l’accord nucléaire sur le retour des États-Unis à l’accord.
L’ancien président américain Donald Trump s’est retiré de l’accord en 2018.
Les pourparlers de Vienne sont axés non seulement sur la levée des sanctions économiques paralysantes que Trump a réimposées, mais également sur le retour de l’Iran en conformité après qu’il a répondu en suspendant plusieurs de ses propres engagements. Plus tôt cette semaine, les États-Unis ont déclaré qu’ils étaient prêts à lever les sanctions contre l’Iran.
Toutes les parties ont déclaré que les pourparlers, auxquels Washington ne participe pas directement mais où l’Union européenne joue le rôle d’intermédiaire, avaient pris un bon départ.
Les centrifugeuses IR-5 et IR-6 permettent d’enrichir l’uranium plus rapidement et en plus grandes quantités que les appareils de première génération de l’Iran, qui sont les seuls que l’accord de 2015 lui permet d’utiliser.
Rohani a de nouveau souligné lors de la cérémonie, qui a coïncidé avec la Journée nationale de la technologie nucléaire iranienne, que le programme nucléaire de Téhéran est uniquement à des fins pacifiques.
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